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31.5.16

Sense and Sensibility



Elinor is as prudent as her sister Marianne is impetuous. Each must learn from the other after they are they are forced by their father's death to leave their home and enter into the contests of polite society. The charms of unsuitable men and the schemes of rival ladies mean that their paths to success are thwart with disappointment but together they attempt to find a way to happiness.


Traduction du résumé
Elinor est aussi prudente que sa soeur impétueuse. Chacune doit apprendre de l'autre après qu'elles aient été forcées - à la suite de la mort de leur père - de quitter leur maison et de faire leurs entrées en société ; les charmes d'hommes inadaptés et les desseins de dames rivales signifient que leurs voies de réussites vont être contrecarrées. Ensemble, elles vont tenter de trouver le chemin du bonheur.

Mon avis
" Deux soeurs, deux histoires de cœur "
★ ★ ★ ★

C'est dans le cadre d'une lecture commune pour le challenge Les filles de Mrs Bennet que j'ai retrouvé l'univers de Raison et Sentiments. Bien qu'Elinor soit une de mes héroïnes préférées de Jane AUSTEN, j'avais complètement oublié les petits détails de ce roman.

Dans Sense & Sensibility, l'inévitable se produit, les Dashwoods sont priés de quitter leur demeure. Ce frère qu'elles n'ont jamais véritablement connu, fait valoir son droit. Au temps de la régence anglaise, quoi de plus naturel ?

Ce qui m'a le plus marqué dans cette relecture, c'est la longueur du début ! J'ai eu du mal à rentrer dans ma lecture, il ne se passait pas grand chose. J'en étais au point de compter les pages, or avec cette auteure c'est quelque chose qui m'arrive rarement. Je pense qu'inconsciemment j'avais mélangé le roman avec l'adaptation qu'en avait fait la BBC.

Pourtant Jane AUSTEN sait y faire avec ses héroïnes, elles ne sont pas épargnées. J'ai éprouvé de la tristesse pour Elinor avec son sens du sacrifice et à certains moments de l’exaspération. Paradoxalement, c'est ce qui me fait dire que les sœurs sont complémentaires, car j'ai eu les mêmes sentiments pour Marianne mais non pour les mêmes raisons. Les deux sœurs Dashwood sont si importantes que l'on oublierait presque qu'elles ont une petite sœur.
Dans ce roman, une fois de plus l'auteure s'amuse à donner une image impitoyable de la Haute Société mais avec son ironie coutumière et dans les traits de certains personnages, elle dénonce la frivolité et la grossièreté. Le message que l'auteure véhicule est tout à son honneur et dans celui-ci, j'avais l'impression qu'elle voulait mettre en avant l'idée que les apparences sont parfois trompeuses.

Malgré quelques craintes, je savais que je retrouverai l'univers dont Jane AUSTEN a le secret. Un univers où les amours qui semblent impossibles le deviennent, des héroïnes qui se marient toujours avec la bonne personne et bien sûr, un style résolument moderne ! Encore aujourd'hui, même si les conventions de l'époque ont changé, je me dis que l'auteure arriverait à trouver les mots justes pour parler de notre société. Je savais également, que je n'arriverai pas à le lâcher (après le début, un peu longuet) et qu'une fois la dernière page atteinte, je serai encore sous le charme de ce roman.

Sense & Sensibility fut une agréable relecture même si elle s'est avéré en deça de ce que je m'en souvenais. Redécouvrir les romans de Jane AUSTEN n'est pas une perte de temps et j'ai déjà dans l'idée de relire Emma.

  Challenge : Read in English #2 | Les filles de Mrs Bennet

                                          DE : Jane AUSTEN
ÉDITION : Random House UK, Vintage (2014)
PAGES : 444
LANGUE : Anglais (a été traduit)
LIEUX : Norland, Barton (ANGLETERRE)
PERSONNAGE(S) : Elinor Dashwood, Marianne Dashwood, Edward Ferrars, Colonel Brandon ...
THÈMES : Amour | Société | Régence

24.5.16

Pattern of Shadows (Shadows #1)



Mary is a nursing sister at a Lancashire prison camp for the housing and treatment of German POWs. Life at work is difficult but fulfilling; life at home a constant round of arguments—often prompted by her fly-by-night sister, Ellen, the apple of her short-tempered father's eye. Then Frank turns up at the house one night—a guard at the camp, he's been watching Mary for weeks—and won't leave until she agrees to walk out with him. Frank Shuttleworth is a difficult man to love and it's not long before Mary gives him his marching orders. But Shuttleworth won't take no for an answer and the gossips are eager for their next victim, and for the slightest hint of fraternization with the enemy. Suddently, not only Mary's happiness but her very life is threatened by the most dangerous of wartime secrets.


Traduction du résumé
Mary est infirmière au Camp du Lancashire pour l'hébergement et le traitement de prisonniers de guerre Allemands. La vie au travail est difficile mais valorisant ; la vie à la maison est un tour constant d'arguments (confrontations) souvent à cause de sa soeur Ellen, un papillon de nuit, qui est la prunelle des yeux de son père coléreux. Puis un jour, Frank se présente chez elle un soir, c'est un gardien du camp de prisonnier, il a regardé Mary pendant des semaines et ne la laissera pas tranquille jusqu'à elle se décide de sortir avec lui. Frank Shuttleworth est un homme difficile à aimer et très vite Mary le quitte. Mais Shuttleworth ne l'admet pas et les commères sont avides de leur prochaine victime et pour le moindre soupçon de fraternisation avec l'ennemi. Soudainement, non seulement le bonheur de Mary, mais sa vie est menacée par le plus dangereux des secrets de guerre.

Mon avis
" Immersion réussie dans une ville anglaise durant la Seconde Guerre Mondiale ! "
★ ★ ★ ★

Le réveil sonne. Comme tous les matins, Mary enfile sa tenue d'infirmière et part vers le camp. Alors que sa vie est affectée par la Guerre, rien ne doit l'empêcher d'effectuer son travail même si ses patients sont Allemands...

Pattern of Shadow, c'est l'histoire de Mary mais aussi de sa ville, une petite ville anglaise loin des tumultes de Londres mais tout autant atteinte par la guerre. La Seconde Guerre Mondiale est la toile de fond et avec un style très fluide, Judith BARROW nous captive.

Mary, le personnage central du roman doit faire face aux médisances de ses voisins qui ne comprennent pas nécessairement son besoin de continuer à travailler pour soigner l'ennemi. Ils y voient une certaine fraternisation. Lire un roman au sujet des camps de prisonnier n'est pas inédit mais c'est celui que j'ai préféré car on a plusieurs points de vue, celui des Allemands, du personnel qui y travaille et celui des habitants de la ville où se trouve le camp.
Sa rencontre avec un médecin Peter, ne va pas non plus l'aider mais loin de se focaliser sur les histoires de cœur de l'héroïne c'est tout l'univers autour du personnage qui est soigné, bichonné. L'auteure dépeint le quotidien d'une famille ouvrière anglaise et les bouleversements qu'impliquent la guerre. On est loin de la famille parfaite et l'auteure n'hésite pas à parler des drames familiaux comme la violence conjugale ou encore du fait qu'un simple choix peut avoir des répercussions sur toute la famille comme le choix du grand frère de Mary, qui objecteur de conscience refuse d'aller se battre et est envoyé régulièrement en prison.

Ce premier roman de Judith BARROW n'a pas spécialement une grande intrigue qui aboutira à un grand suspense mais c'est plus un roman qui est accès sur la société comme le ferait Truman CAPOTE. Tout tient aux personnages qui sont suffisamment forts pour porter l'histoire. Ceci dit, ce n'est pas une lecture « plate », la romancière arrive à susciter notre intérêt. J'ai eu mon lot de surprises. À un moment en particulier, je ne m'attendais pas à un tel rebondissement et encore aujourd'hui, je me rappelle ne pas avoir eu une once de soupçon !

En refermant Pattern of Shadow, j'ai été à la fois conquise et marquée comme si ces personnages je les connaissais depuis toujours. Je lirai la suite avec plaisir même si je pense que ce roman aurait pu se suffire à lui même.

  Challenge : Read in English #2
::1::  ::2::  ::3::
                                          DE : Judith BARROW
ÉDITION : The Women's Press (2010)
PAGES : 352
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX : Ashford, Bradlow, Lhamroth (ANGLETERRE)
PERSONNAGE(S) : Mary Howarth, Frank Shuttleworth, Peter Schorman, Jean...
THÈMES : Seconde Guerre Mondiale | Quotidien | Camp

19.5.16

Boston Girl



The Boston Girl, c'est Addie Baum, née en 1900 de parents immigrés polonais, peu préparés et plutôt suspicieux à l'égard de la culture américaine qui tentent d'élever leurs trois filles dans la tradition juive de l'Europe de l'Est. Mais la curiosité et l'intelligence d'Addie la propulse dans un tout autre monde, fait de jupes courtes, de films, de livres et de nouvelles opportunités pour les femmes. Un monde dans lequel une fille termine le lycée, va à l'université, a une carrière et trouve l'amour par elle-même. Le récit commence en 1985, lorsque la petite-fille d'Addie lui demande : " Comment es-tu devenue la femme que tu es aujourd'hui ? " Et Addie, alors âgée de 85 ans, entreprend le récit de sa vie, à partir de 1915, année où elle rejoint un groupe de lecture pour filles, découvre sa voie et se fait des amis qui lui permettent de fuir son quotidien (...)


Mon avis
" Le parcours frais et touchant d'une jeune américaine "
★ ★ ★ ★

Plusieurs fois, sa petite-fille lui pose la question. Difficile de trouver la réponse et puis, tout revient. Si facilement, qu'on se surprend même...

Boston Girl d'Anita DIAMANT est le récit initiatique d'Addie, une américaine issue d'une famille d'immigrés polonais qui apprend au cours de sa vie à s'émanciper, à suivre l'air du temps au grand désarroi de ses parents, encore dans les traditions.

Frais et drôle, Boston Girl est le roman qui nous fait passer un agréable moment. La vie n'est pas un long fleuve tranquille et malgré un parcours semé d’embûche, rien n'arrête l'héroïne. Addie fait une introspection à la suite d'une question posée par une de ses petites-filles. Le prétexte pour revivre avec elle tous les grands événements qui ont marqués la population américaine. Le partager du point de vue d'immigrés donne encore plus poids à certains moments.

Boston Girl se déroule sur plusieurs décennies durant des périodes charnières pour l’héroïne. Chaque moment est bref et l'auteure va à l'essentiel. Bien que ce roman ne s'encombre pas de futilité, j'ai eu des difficultés à m'attacher plus que ça à l'héroïne et j'ai eu l'impression de survoler les moments historiques forts.
Ne vous laissez pas tromper par la légèreté apparente, ce roman est quand même à sa manière, très touchant. Il fait partie de ces romans qui parleront à nombreux lecteurs. Aux plus âgés qui aiment comme l'héroïne nous faire part de leurs anecdotes mais aussi aux "adultes" qui sont à un moment de leur vie où ils ont besoin de faire le point ou encore aux plus jeunes qui ont tout à apprendre. C'est une des grandes surprises de ce roman car il s'est révélé être plus du genre "Young Adult" que ce que je pensais.

Boston Girl est globalement, un très joli roman. Je n'ai pas eu de coup de cœur mais je suis contente de l'avoir lu au moins une fois.



DE : Anita DIAMANT
ÉDITION : Hugo & Cie (2016)
PAGES : 342
LANGUE : Français (traduit par Anne-Sylvie HOMASSEL)
LIEUX : Boston, Gloucester, Cape Ann, Cambridge (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGES : Addie Baum
THÈMES : Rétrospection | Immigration | Femme

2.4.16

Scandaleuse Elisabeth (La Famille d'Arsac #1)


Résumé de l'édition

Paris, 1778. Elisabeth d’Arsac est courtisée par une foule de prétendants. Éprise de liberté, elle veut connaitre l’amour sans les désagréments du mariage. Au bal masqué, elle rencontre un ténébreux inconnu. D’entretiens galants en heureux hasards, elle s’offre à lui. Se rendant compte que sa belle était vierge, Henry n’a plus le choix : il doit demander sa main. Furieuse, elle espère que son père refusera cette union. Contre toute attente, le compte accepte d’accorder sa fille à l’Américain. Mais ce mariage est-il vraiment le piège qu’elle s’imaginait ?

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/2015/07/challenge-les-filles-de-mrs-bennet.htmlMon avis            


Un parfum de scandale s’infiltre dans la bourgeoisie française de la fin du XVIIIème siècle. Scandaleuse Elisabeth est l'archétype de la romance que l'on aime : séduction, passion avec le petit grain de folie du personnage principal.
Au risque de déplaire à certains moments aux amoureux de l'Histoire avec un grand H, le premier tome de la saga La Famille d'Arsac, enchantera de nombreux lecteurs par sa fraîcheur, son intrigue et le style de l'auteure qui m'ont séduite dès la première page.

Les grandes lignes sont évidentes, le personnage masculin va finir avec le personnage féminin mais ce qui m'ont plu au commencement de ma lecture, c'est le contexte historique et l'intrigue du roman.
Eléonore FERNAYE place l'intrigue avant la Révolution Française, les classes sociales sont encore bien ancrés mais déjà l’héroïne semble vouloir s'émanciper des contraintes sociales au risque, c'est là que je souligne que ça pourrait déplaire aux amoureux de l'histoire, de paraître un peu trop moderne pour l'époque. La personnalité d'Elisabeth étant tellement forte, que l'on en vient à se demander si une telle personnalité était possible à cette période ! Dommage !
Pour revenir à l'aspect historique, sans avoir la nette impression d'être totalement propulsée au XVIIIème siècle, l'auteure maîtrise les tiques de langage (quelques répétions mais ce n'est pas gênant), les coutumes et les habitudes de cette ère révolue. On n'est pas dans la caricature et à aucun moment, on tombe dans la ringardise et le côté mielleux que l'on pourrait coller – à tort (historiquement on serait surpris) - à cette période. Même si je n'ai rien appris, je n'ai pas non plus eu la sensation que l'auteure prenait pour prétexte le côté historique. On n'y est peut être pas à 100% à cause du caractère des personnages mais on ne l'oublie pas quand même.

Parce que l'intrigue est bien ficelée, la romance titille notre curiosité. On est surpris, l'héroïne prend à revers les codes sociaux : elle refuse des demandes en mariage pour rester autonome. Malgré une attirance pour Henry Wolton, Elisabeth ne semble pas se préoccuper des qu'en-dira-t-on. Il y a des tensions, de la passion mais aussi des incompréhensions. Par passion, je peux vous garantir que c'est osé – je mets en garde celles et ceux qui n'aiment pas les détails sur les scènes passionnelles.

L'auteure sait où elle veut en venir et les dénouements semblent évidents à chaque avancement de la lecture. Une lecture rapide pour passer un bon moment un dimanche soir (ou quand vous voulez).
Avec Scandaleuse Elisabeth, Eléonore FERNAYE est la preuve vivante que la romance française a de beaux jours devant elle. Je ne m’arrêterai pas avec ce premier tome !

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DE : Eléonore FERNAYE
ÉDITION : Milady (2013)
PAGES : 320
LANGUE : Français
LIEUX :  Paris, Passy, Nantes (FRANCE) | Philadelphie (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Elisabeth d'Arsas, Henry Wolton...
THÈMES : Romance | Historique | Héroïne

23.3.16

Season 1 & 2 (Downton Abbey, The Complete Scripts #1 et #2)


Résumé de l'édition

Season 1
Set in a grand country house during the late Edwardian era, season one of Downton Abbey follows the lives of the Crawley family upstairs and their servants downstairs as they approach the announcement of the First World War.

Season 2
Opening in 1916, as the First World War rages across Europe, Season Two is the next dramatic installment of the much-loved, award-winning drama. The Crawley family and their servants play their parts on the front line and back at home as their lives are intensified by the strains of war.

En français ?

Traduction personnelle

Saison 1
Se déroulant dans une grande maison de campagne durant la fin de l'ère Edouardienne, la saison un de Downton Abbey suit à l'étage, la vie de la famille Crawley et en bas celle de leur servants alors qu'approche l'annonce de la Première Guerre Mondiale.

Saison 2
S'ouvrant en 1916, alors que la Première Guerre Mondiale fait rage en Europe, la saison deux est la suite dramatique du plus-aimé et récompensé drame. La famille Crawley et leur servants jouent leur rôle sur le front et à la maison alors que leurs vies sont intensifiées par les épreuves de la guerre.



Mon avis            

La cloche de la chambre de Lady Mary tinte contre le tableau. Elle est réveillée. Au sous-sol du manoir, tous les employés s'activent. Anna, la femme de chambre se prépare à monter afin d'aider la jeune femme à se préparer. C'est le début d'une longue journée.

En 2010, lorsque Julian FELLOWES créé Downton Abbey, il n'imaginait pas un seul instant que cette série rencontrerait un tel succès. Qui voudrait s'intéresser au quotidien de domestiques et de ses propriétaires ?! Qui plus est lorsque tout se déroule à la fin de l'ère Edouardienne ?

Downton Abbey est représentative des changements sociaux qui s'opèrent au début du XXème siècle. Un engouement qui n'est pas seulement lié à son côté historique (même si les costumes, les décors permettent une immersion à 100%) mais c'est surtout du au fait que l'on partage leur quotidien c'est-à-dire leurs amours, leurs déceptions. Julian FELLOWES a tout compris, il faut aussi une intrigue qui tient la route et c'est ce que l'on découvre à chaque saison. Les domestiques et les habitants ne sont pas sans reproche et parfois ont des desseins très noirs.

Avec Downton Abbey, The Complete Scripts, Julian FELLOWES propose aux aficionados de la série de se replonger dans les intrigues des différentes saisons mais aussi de partager son univers à un plus grand nombre notamment à ceux qui n'auraient pas envisager la regarder

Au lieu de voir la série, Julian FELLOWES - le producteur de la série - nous propose de la lire comme on lirait une pièce de théâtre. C'est l'originalité de ce livre.
Une manière de combiner deux plaisirs : la série et la lecture. Le niveau est abordable même ceux qui ont des difficultés en anglais trouveront leur compte. Aucune excuse pour ne pas se lancer même si vous estimez votre niveau trop faible. Le conseil serait de regarder un épisode puis ensuite le lire. Vous ferez des progrès et vous passerez un agréable moment. C'est évident que si vous connaissez la série, les scènes seront en plus familières.
Et même si vous ne l'avez jamais vu, la manière dont ce livre est présenté, facilite grandement la compréhension. Les phrases sont courtes, les descriptifs également. C'est très ludique.

Le petit plus, ce sont les notes du producteur que je conseille de lire à la fin car sinon ça perturbe la lecture et ça peut vite devenir agaçant ! Mais néanmoins, ce que j'apprécie c'est de voir les intentions de FELLOWES, les sorts qu'il réserve à certains personnages comme Edith par exemple.

Personnellement, j'ai eu une préférence pour le script de la saison 2 mais naturellement parce que c'est ma saison préférée. Je la trouve parfaite et la période traitée n'est pas pour rien. Le travail historique est abouti. Matthew Crawley est au front en Belgique ainsi que deux des domestiques de Downton. Un lien sacré les unit, aux périls de leur vie. Il y a un grand chamboulement dans les classes sociales et les premiers concernés sont les habitants de Downton...Je ne me lasserai jamais de cette saison !

:: 1 & 2::  ::3::
                                          DE : Julian FELLOWES
ÉDITION : William Morrow (2012 & 2013)
PAGES : 432
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX :  Yorkshire (ANGLETERRE) | Ypres (BELGIQUE)
PERSONNAGE(S) : Robert Crawley, Mary Crawley, Matthew Crawley...
                                          THÈMES : Série TV | Scripts | Vintage

15.3.16

Murphy's Law (Molly Murphy Mystery #1)


Résumé de l'édition

Molly Murphy always knew she'd end up in trouble, just as her mother predicted. So, when she commits murder in self-defense, she flees her cherished Ireland, under cover of a false identity, for the anonymous shores of late nineteenth-century America. When she arrives in New York and sees the welcoming promise of freedom in the Statue of Liberty, Molly begins to breathe easier. But when a man is murdered on Ellis Island, a man Molly was seen arguing with, she becomes a prime suspect in the crime.

If she can't clear her name, Molly will be sent back to Ireland where the gallows await, so using her Irish charm and sharp wit, she escapes Ellis Island and sets out to find the wily killer on her own. Pounding the notorious streets of Hell's Kitchen and the Lower East Side, Molly undertakes a desperate mission to clear her name before her deadly past comes back to haunt her new future.


En français ?

Traduction personnelle

Molly Murphy a toujours su qu'elle finirait par être ennuyée, juste comme sa mère l'avait prédit. Alors, quand elle commet un meurtre par légitime défense, elle quitte son Irlande chérie, sous la couverture d'une fausse identité, pour les rives anonymes de l'Amérique fin du XIXème siècle. Quand elle arrive à New York et voit bienvenue la promesse de liberté de la Statue de la liberté, Molly commence à respirer facilement. Mais quand un homme est tué sur Ellis Island, un homme avec qui on l'a vu se disputer avec, elle devient le principal suspect dans ce crime.

Si elle ne peut pas effacer son nom, Molly sera renvoyée en Irlande où la potence l'attend. Alors usant de son charme irlandais et son esprit vif, elle s'échappe d'Ellis Island et cherche à trouver elle même le tueur rusé. Martelant les rues notoires d'Hell's Kitchen et du Lower East Side, Molly entreprend une mission désespérée pour effacer son nom avant que son passé "mortel" revient hanter son nouveau futur.

Mon avis           http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/search/label/Les%20Irreguliers%20de%20Baker%20Street  


Se retrouver sur un bateau pour rejoindre New York voilà un plan que Molly Murphy n'avait pas envisagé mais pourtant elle le sait, elle ne peut plus rejoindre son Irlande natale...Revenir pour se faire arrêter ? Qui comprendra qu'elle a agit sous le coup de la légitime défense?

Dans ce premier tome de la saga Molly Murphy Mystery, l'auteure pose les bases d'une saga qui a d'ores et déjà fait ses preuves chez nos amis les anglais, puisque ce mois-ci, le seizième tome est sortie !
Pour ma part, c'est plutôt le fruit du hasard qui m'a fait découvrir cette saga. La couverture m'a de suite sauté aux yeux et lorsque j'ai vu que c'était considéré comme du "Mystery", je n'ai pas hésité une seule seconde ! Pour celles et ceux qui ignorent encore le genre. Il s'agit le plus souvent d'enquêtes policières historiques dans lesquelles l'un des héros (généralement la femme) n'est pas policier de formation. Lady Darby d'Anna Lee HUBER (ma saga préféré) est une saga du genre mais plus connue en France, la série Lizzie Martin d'Ann GRANGER (éditions 10/18) peut entrer dans cette catégorie.

Pour revenir sur ce roman, je vous avoue que j'ai passé un agréable moment. Tous les ingrédients qui rendent une saga addictive sont présents. Cela tient principalement au fait que l'héroïne a du tempérament. Un brin casse-cou, elle tombe dans des situations improbables. Des situations qui l'amène à rencontrer le policier en charge de l'affaire, Daniel. Une rencontre qui ne se fait pas dans les meilleures circonstances mais une alchimie évidente. Je suis friande de ce genre de duo, c'est aussi en partie une des raisons qui me fait aimer le genre à l'instar, d'un thriller.
le batiment vu interieurUne collection impressionante de valisesDe plus, le pan historique est bien traité. Le début du XXe siècle est marqué par une grande vague de l'immigration aux États-Unis. L'auteure s'y intéresse avec un détail déconcertant. On fait une halte à Ellis Island où tous les immigrés devaient y passer pour une inspection.

Depuis, c'est un musée que l'on peut visiter. Lors de mon premier séjour à New York, j'y avais fait une halte. Il y a une atmosphère assez dérangeante, limite angoissante.
Le bâtiment principal sur l'île où les immigrés devaient faire une halte  (photo prise en 2010)

Rhys BOWEN joue avec les origines de l'héroïne, la communauté irlandaise est très présente à New York. Certaines us et coutumes sont abordés comme la Saint Patrick. Une certaine mafia existe avec à sa tête un homme aux influences politiques considérables qui me font dire qu'on le reverra surement dans les prochains tomes...C'est un peu le grand méchant de l'histoire. 

Le seul bémol dans Murphy's Law, ce sont les facilités qu'a pris dès le départ l'auteure pour nous conduire l'héroïne à bord du bateau ou encore pour les coïncidences qui sont grosses comme une maison. Elle a cherché à être efficace au risque de prendre quelques raccourcis. 
Ceci dit, je pense que je suis trop arrêtée sur des détails et dès que l'on fait abstraction, on se prend au jeu.

L'humour british de Rhys BOWEN n'est pas incisif mais il est présent. Comme ce n'est pas un pavé que l'on tient entre nos mains, on n'a pas le temps de s'ennuyer. Du coup, je me suis laissée séduire par l'histoire sans m'en rendre compte. C'est une belle découverte sans être pour autant un coup de coeur mais aller savoir avec la suite.
Depuis ma lecture de Murphy's Law, le tome 2 et le tome 3 sont rentrés dans ma pile à lire (PAL). On peut les trouver à des prix très attractifs alors pourquoi se priver ? J'ai du retard à rattraper quand même !


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                                          DE : Rhys BOWEN
ÉDITION : Minotaur Books (2013)
PAGES : 240
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX :  Ballykillin (IRLANDE) | Liverpool (ANGLETERRE) | New York (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Molly Murphy, Daniel Sullivan...
THÈMES : Enquête | Duo | New York

28.2.16

Le Gardien (Le retour des Highlanders #1)


Résumé de l'édition

Après cinq ans passés à se battre sur le continent, Ian MacDonald revient sur son île natale de Skye, où il trouve son clan en péril. Bien décidé à réparer ses erreurs de jeunesse, il doit déjouer les manigances d’un adversaire sans scrupules, et faire face à Sìleas, l’épouse qu’il a délaissée pour partir au combat. Une surprise attend Ian : la gamine maigrichonne qui le suivait partout comme son ombre et qu’il a dû épouser à la suite d’un malentendu, est devenue une jeune femme aussi ravissante que farouche.

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.com/search/label/Ecosse%202015 Mon avis                                      


L'approche des cotes écossaises, la houle des vagues, le sentiment de rentrer chez soi mais pour Ian MacDonald, la crainte. La crainte de retrouver après tant d'années une femme qu'il n'a jamais eu envie d'épouser...
Sìleas, une épouse qui a bien changé depuis, qui s'est sentie humiliée et qui à bien l'intention de lui faire payer.

Une romance comme on s'y attend, sans grande surprise mais j'ose dire, comme on veut et aime lire. Les deux personnages se connaissent depuis des années mais c'est en tant que couple qu'ils doivent se découvrir. Le binôme central est assez charismatique pour susciter notre intérêt. Ceci dit, la manière d'appréhender cette romance a été un peu poussive et répétitive - Je t'aime. Je ne t'aime pas. En fait si je t'aime- Ça peut agacer à la longue et donner envie de jeter le livre mais bon ce n'est pas tellement un point négatif dans la mesure où c'est le genre qui le veut.
En revanche, j'ai été surprise sur un élément : l'auteure ose les détails sur les scènes passionnelles. Surprise dans la mesure où avec cette maison d'édition lorsqu'il mette "Sexy" sur la quatrième de couverture, ben c'est aussi sexy qu'un Jane Austen. Or, ici, sans vulgarité, Margaret MALLORY ne nous épargne pas et je vous avoue que ça réchauffe l'atmosphère - Quoi ?! En Écosse...Il fait froid ! Si si...En plus, j'ai envie de dire, les gênés peuvent sauter les passages...On ne vous force pas à les lire.

Proportionnellement au livre, c'est vrai que la romance est prédominante mais ne résumons pas ce livre à cela car il y a quand même une intrigue.
En effet, Le Gardien est le premier tome d'une série où les personnages vont évoluer sur fond de guerre des clans. Il faut des alliés et Ian, les a déjà. Notre héro évolue aux côtés d'amis d'enfance qui feront tous l'objet d'un tome. Ce sentiment de fraternité est essentiel pour la suite des événements et il faut le reconnaître permet une certaine familiarité entre les personnages qui accroche le lecteur.

Dans ce tome, le pan historique est assez bien exploité sans forcément que cela saute aux yeux. Si l'auteure n'avait pas utilisé pour décor des ruines que l'on peut encore visiter sur l'île, j'en aurai oublié que cela se déroule au XVIème siècle.  
Pour autant, Margaret MALLORY pose dans ce tome, les bases de l'intrigue. Il y a des trahisons, des alliances et des stratégies. Pas nécessairement de rebondissements mais assez d'enjeux pour que l'on soit pris par l'histoire. On sent que l'auteure ne nous révèle pas tout et qu'elle en garde sous le coude. Ce qui fait qu'en toute sincérité, j'ai mis à peine deux jours pour le lire.  

Le Gardien est un bon début même si ce n'est pas exceptionnel. J'ai bien envie de poursuivre ma découverte et de voir si le deuxième tome confirme cette impression.

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                                          DE : Margaret MALLORY
ÉDITION : Milady (2012)
PAGES : 389
LANGUE : Français (traduit par Aldéric Gianoly)
LIEUX : Île de Skye, île de Mull, Stirling  (ECOSSE)
PERSONNAGE(S) : Ian MacDonald, Sìleas, Alex MacDonald, Connor MacDonald...
THÈMES : Highland | Clan | Romance

27.2.16

The Pieces We Keep


Résumé de l'édition

Two years have done little to ease veterinarian Audra Hughes’s grief over her husband’s untimely death. Eager for a fresh start, Audra plans to leave Portland for a new job in Philadelphia. Her seven-year-old son, Jack, seems apprehensive about flying—but it’s just the beginning of an anxiety that grows to consume him.

As Jack’s fears continue to surface in recurring and violent nightmares, Audra hardly recognizes the introverted boy he has become. Desperate, she traces snippets of information unearthed in Jack’s dreams, leading her to Sean Malloy, a struggling US Army veteran wounded in Afghanistan. Together they unravel a mystery dating back to World War II, and uncover old family secrets that still have the strength to wound—and perhaps, at last, to heal.


En français ?

Traduction personnelle

Deux ans, c'est peu pour soulager la douleur de la vétérinaire Audra Hughes de la mort prématurée de son mari. Décidée, pour un nouveau départ, Audra envisage de quitter Portland pour un nouvel emploi à Philadelphie. Son fils de 7 ans, Jack semble inquiet au sujet de ce vol - ce ne sera que le début d'une anxiété qui va le consommer.

Comme les peurs de Jack continuent à faire surface dans des cauchemars récurrents et violents, Audra reconnaît à peine le garçon introverti qu'il est devenu. Désespérée, elle trace les bribes d'informations qui sont mises à jour dans les cauchemars de Jack, l'amenant à Sean Malloy, un vétéran de l'armée Américaine blessé en Afghanistan. Ensemble, ils démêlent un mystère datant de la Seconde Guerre Mondiale, et découvrent de vieux secrets de famille qui ont toujours la force de blesser et peut être enfin, guérir.


Mon avis                      



Le bruit de jouets qui sont projetés dans la chambre, les hurlements...Le réveil brutal d'une mère chaque nuit qui doit faire face au cauchemar de son enfant. Que lui arrive-t-il ? Pourquoi dit t-il savoir des choses sur un événement qui s'est produit il y a plusieurs décennies et au matin, tout oublier ?

Dans The Pieces We Keep, Kristina McMORRIS aborde le sujet -discutable- du mort qui ne trouve pas le repos tant que la vérité n'est pas rétablie. Un sujet assez surnaturel qui par sa singularité  m'a poussé à acheter ce roman. Mon unique crainte était qu'il y ait un côté trop spirituel mais cela n'a pas été le cas, l'auteure n'est pas tombée dans ce travers. Ici, il s'agit ni plus ni moins qu'un prétexte pour remonter le fil de l'histoire. Le lecteur est libre de se pencher sur la question s'il le souhaite mais ce n'est pas nécessairement le but. Un point de départ original qui m'a fait tout de suite accrocher.

Dans ce roman, l'auteure se sert du passé pour éclairer le présent en nous emmenant un chapitre sur deux durant la Seconde Guerre Mondiale. Deux intrigues donc liées qui progressent en parallèle.

A travers l'histoire d'Audra qui se déroule de nos jours. On partage le quotidien de cette mère de famille qui doit depuis le décès de son mari, jongler entre sa vie professionnelle et sa vie de famille. Pour elle, les choses vont se compliquer lorsque son fils prétend connaitre des choses sur la Seconde Guerre Mondiale.
On ne peut qu'être touché par cette mère de famille qui ne veut pas faillir. J'ai eu une préférence pour cette intrigue. Cette histoire a beaucoup de nuances car en plus de tenter de percer le mystère autour de son fils, elle doit continuer à tout assumer. Un personnage sincère. Les cauchemars de Jack ne sont que les débuts d'une spirale infernale où tout le monde se sent impliquée : belle famille, école, voisin...
Kristina McMORRIS pense aux conséquences d'une telle situation et avec justesse, ne fait pas plonger le personnage d'Audra dans la caricature de la mère débordée et dépressive. Le ton employé par l'auteure est adéquat, mesuré. Une mère qui ne peut compter que sur le soutien d'une collègue mais aussi sur celui inattendu de Sean, un soldat revenu d'Afghanistan. D'autant plus que ce dernier, pourrait bien être le lien avec le passé.

Un passé que le lecteur découvre également et qui nous aiguille sur le présent. C'est l'histoire de Vivian James. Une jeune américaine qui tombe amoureuse à Londres mais qui est contrainte avec la guerre de rentrer aux États-Unis. Grâce au présent, le lecteur sait qu'il s'est passé un événement tragique - cette connaissance renforce le côté mélodramatique. On veut comprendre qui dans The Pieces We Keep tente de faire passer un message à travers Jack. A plusieurs reprises, j'ai tenté de deviner et j'avoue lors de la révélation, j'ai été surprise !
Même si ce n'est pas l'intrigue que j'ai préféré, ce n'est pas passé loin. Le début était prometteur, il y avait une certaine tension. Toute la partie à Londres a été à la hauteur, l'intrigue commençait à se tisser. Il y avait les premières alertes qui allaient annoncer une période sombre de la capitale. C'est lorsque l'intrigue se déroule aux États-Unis que j'ai moins apprécié. Pourtant, l'auteure a quand même réussi à aborder le sujet des américains qui espionnaient pour le compte de l'Allemagne ou s'est amusée le temps d'un passage à mettre en scène un des personnages de son roman Letters from Home. Mais à côté de cela, j'ai été rapidement déstabilisée par la tournure qu'ont pris les événements. J'avais cherché à trop anticiper et mon imagination s'était un peu emballée. Ça s'est avéré moins compliqué que je le pensais et j'ai été un peu déçue. Ceci dit, la fin sur cette histoire m'a quand même convenu et plus le temps passe et plus, je trouve que c'était la fin la plus appropriée - surement la plus rationnelle.

The Pieces We Keep est un roman qui est au fond un bel hommage aux mères célibataires. J'ai beaucoup apprécié cette lecture même si ce n'est pas le roman que j'ai préféré. Kristina McMORRIS n'a pas fini de me surprendre en abordant le thème de la Seconde Guerre Mondiale car à chaque fois, elle le fait de manière inaccoutumée. C'est une auteure que je continuerai à suivre avec plaisir.

                                          DE : Kristina McMORRIS
EDITION : Kensington (2013)
PAGES : 464
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX : Londres (ANGLETERRE) | Portland, Wilsonville, Sherwoord, New York (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Audra Hughes, Jack, Vivian James, Isaak Hemel, Gene Sullivan...
THÈMES : Passé/présent | Seconde Guerre Mondiale | Âme

12.2.16

Suite Française


Résumé de l'édition

Écrit dans le feu de l'Histoire, Suite française dépeint presque en direct l'exode de juin 1940, qui brassa dans un désordre tragique des familles françaises de toute sorte, des plus huppées aux plus modestes. Avec bonheur, Irène Némirovsky traque les innombrables petites lâchetés et les fragiles élans de solidarité d'une population en déroute. Cocottes larguées par leur amant, grands bourgeois dégoûtés par la populace, blessés abandonnés dans des fermes engorgent les routes de France bombardées au hasard… Peu à peu l'ennemi prend possession d'un pays inerte et apeuré. Comme tant d'autres, le village de Bussy est alors contraint d'accueillir des troupes allemandes. Exacerbées par la présence de l'occupant, les tensions sociales et les frustrations des habitants se réveillent…

Roman bouleversant, intimiste, implacable, dévoilant avec une extraordinaire lucidité l'âme de chaque Français pendant l'Occupation, enrichi de notes et de la correspondance d'Irène Némirovsky, Suite française ressuscite d'une plume brillante et intuitive un pan à vif de notre mémoire.

Mon avis


N'emporter que le strict nécessaire, s'assurer que tout est en ordre. Les parisiens s’apprêtent à fuir. Fuir les Allemands qui sont aux portes de Paris.
Bien que cela soit un roman, Irène NEMIROVSKI sait de quoi elle parle, au moment, où elle couche les mots sur son carnet, c'est son quotidien qui est ainsi chamboulé.
Écrit au début des années 40, Suite Française, le nom qu'elle pensait donner à sa saga prend forme dans ses notes. Deux tomes composent alors ce livre, cinq étaient prévus mais le destin de l'auteure va en décider autrement . Elle sera déportée en 1942.

Deux livres composent donc Suite Française. Le premier, Tempête en juin, est inspiré de son exode. On fait la connaissance de familles aux différentes conditions sociales.
Il y a la famille Michaud qui émeut le lecteur. On est touché par leur simplicité, par l'amour fusionnelle de ce couple et en même temps, un amour inconditionnel pour leur fils, Jean-Marie - soldat. J'ai tellement aimé la famille Michaud, qu'un tome consacré à ce couple aurait été le bienvenu. 
A contrario, on a la famille Péricand. NEMIROVSKI met l'accent sur cette famille bourgeoise qui s'entête dans des principes académiques. La mère de famille s'indigne des libertés que peuvent prendre ses employés. Heureusement, dans ce genre de famille, il y a toujours le "vilain petit canard" et c'est Hubert qui endosse ce rôle. Un jeune homme qui veut défendre sa patrie alors qu'il n'est pas majeur. L'auteure a encore foi dans la jeunesse de son pays et le montre avec ce personnage.
Mais la richesse de ce tome est que l'auteure propose d'autres portraits aux antipodes les uns des autres comme le couple Corte qui brille par leur égoïsme ou encore Charles Langalet qui est plus attaché à ses biens qu'au reste. Une palette de personnages qui permet de comprendre tous les travers de l'exode.

Dans Tempête en juin, Irène NEMIROVSKI parle aussi de la misère et du manque de ressource dans les villes qui ne sont pas - encore occupées. Certains villages doivent assurer les vivres d'une population qui a quintuplé en moins d'un mois. La France est toujours en guerre, ce ne sont pas que les parisiens qui ont fuit mais ceux de l'Est, du Nord. Les routes parisiennes sont encombrées.
Des rencontres se font en cours de route mais l'auteure n'évoque pas nécessairement dans ce roman, la camaraderie. Le lecteur partage les côtés sordides.

Avec lucidité, l'auteure a bien conscience que tous ne choisissent pas la fuite et préfèrent affronter la venue des Allemands. C'est la seconde histoire, Dolce. Elle évoque l'impensable mais j'oserai dire – l'inévitable, les liaisons de françaises avec l'Occupant. Le lecteur connaît déjà le sort réservé à ces dernières et j'ai aimé que l'auteure ne cherche pas à donner un quelconque jugement.
Au détour d'un chemin, l'écrivaine décide de centrer son histoire sur une famille obligée d’accueillir dans leur demeure un Allemand. On y fait la connaissance de la propriétaire des lieux - Madame Angellier et de sa belle-fille, Lucile ainsi que de l'Allemand, Bruno von Falk, hébergé chez eux.
Une situation délicate qui est peinte avec justesse par l'auteur. Une certaine tension est palpable. J'ai aimé les moments entre Lucile et Bruno, car c'est d'abord leur intérêt pour des choses communes qui les rapproche. C'est l'être humain qui est mis en avant et non la nationalité des protagonistes.

Les Français observent ces montres comme la propagande les nomme mais pourtant, on a beau chercher des yeux rouges ou une fourche, force est de constater qu'en apparence, ils sont comme nous. Ils aiment rire, s'amuser. Ils achètent beaucoup et même lorsque c'est cher. Les français les supportent – certains vont se l'avouer mais d'autres préfèrent penser qu'ainsi ils les appauvrissent.
Le lecteur peut y voir une certaine ironie. On se cherche des excuses parce qu'à un moment donné, il faudra payer les conséquences. Une nouvelle fois, l'auteur arrive à capturer l'essentiel.
Il faut apprendre à vivre avec eux, même si la frustration est grandissante. Les français - les hommes doivent aussi s'habituer à une certaine humiliation. 

Suite française fut une très belle lecture. Même si cela reste une œuvre de fiction, en sachant que l'auteure l'a vécu, on lui accorde toute notre confiance. On ne doute pas des horreurs que l'auteure dépeint, ni du comportement de certains. Je n'ai pas eu de coup de cœur mais ce n'était pas loin. J'ai eu l'impression d'avoir vécu cet évènement avec les personnages.
Le roman a fait l'objet d'une adaptation (que je n'ai pas encore vu), il semblerai que ce film centre toute son intrigue sur Dolce

DE : Irène NEMIROVSKY
ÉDITION : folio (2015)
PAGES : 573
LANGUE : Français
LIEUX :  Paris, Orléans, Gien, Nevers, Nîmes, Tours, Bussy, Paray-le-Monial (FRANCE)
PERSONNAGE(S) : Famille Michaud, Famille Péricand, Lucile Angellier...
                                         THÈMES : Témoignage | Seconde Guerre Mondiale | Roman

31.1.16

Toby's Room (Life Class #2)

Résumé de l'édition

Toby has always protected his sister, Elinor, their bond closer than they can acknowledge. Then comes war, and in 1917 on a French battlefield Toby is reporting 'Missing, Believed Killed'.
Elinor, an artist now involved in helping surgeons reconstruct the faces of injured soldiers, is determined to find out what happened and writes to the horrifically wounded Kit Neville, the last man to see Toby alive.
But Neville is in hospital, himself damaged beyond recognition, and he will not talk - until Elinor asks fellow soldier and her former lover Paul Tarrant for help.


En français ?

Traduction personnelle

Toby a toujours protégé sa soeur, Elinor, leur lien est plus proche de ce qu'ils peuvent espérer. Alors vient la guerre, et en 1917 sur le champ de bataille français, Toby est dit "Disparu, présumé mort".
Elinor, maintenant artiste, aide les chirurgiens afin qu'ils puissent reconstruire les visages de soldats blessés. Déterminée à découvrir ce qui lui est arrivé et elle écrit à Kit Neville lui même, horriblement blessé. C'est le dernier homme à avoir vu Toby vivant.
Mais Neville est à l'hôpital, lui-même endommagé au-delà de la reconnaissance et il ne parlera pas - jusqu'à ce qu'Elinor demande au compagnon d'armes et son ancien amant Paul Tarrant de l'aider.


Mon avis  

ATTENTION, RISQUE DE SPOILERS !

Le poids d’un secret. La réalisation d’un acte honteux mais dont on ne mesure pas les conséquences. Entre Elinor et son frère, il s’est passé quelque chose.
Très vite, le lecteur est confronté à cet acte. Témoin, incrédule, on cherche comme Elinor à comprendre. Un lien étrange unit ce frère et cette soeur. Il m’aura fallu une deuxième lecture de ce tome, pour passer le choc de la première fois.
Armée et préparée, j’ai pu essayer de comprendre ce que Pat BARKER voulait mettre en avant car il s’agit ici, ni plus ni moins que d'un acte incestueux. C'est un sujet difficile à traiter. Pat BARKER n’entre pas dans le jugement. Cette scène n’est qu’un passage dans ce roman mais il permet au lecteur de comprendre les réactions d’Elinor – celles du premier tome (les actions se déroulant après cette scène) mais aussi de Toby’s Room.
Lorsqu’elle apprend que son frère est porté disparu, elle sait qu’elle ne trouvera pas la paix tant qu’elle n’aura pas de réponse.  Le lecteur a les éléments pour comprendre la portée de cette réponse - bonne ou mauvaise.
On se prend au jeu et on veut découvrir ce qui est arrivé à Toby. Une lettre retrouvée dans la poche de sa tenue semble montrer que cette "disparition" n'est pas tout à fait claire. Un mystère qui renforce cette quête.

Le seul à avoir vu son frère vivant, c'est Kit mais celui fait tout pour ne pas lui parler...Elle cherche alors à contacter Paul. Ces deux compagnons de fortune que l’on rencontre dans le premier tome, sont les deux seules personnes qui peuvent l’aider.

Paul Tarrant, mon coup de foudre littéraire est revenu du front. Blessé, il sait qu’il a changé. Amoureux d’Elinor, il sait également qu’il a besoin d’être plus égoïste. L’auteur parle avec justesse de ceux revenus du front, soulagés mais en décalage avec la société. Un laissé aller parce qu'au fond pour ces soldats, ils sont encore au front. Il ne veut pas retourner mais il culpabilise de rester.
Pat BARKER n’entre pas dans le larmoyant mais veut faire comprendre au lecteur que le fait d’agir normalement ne signifie pas pour autant que l’on est insensible à la guerre. Au contraire, les cauchemars de Paul montre qu’il en souffre. Son comportement est une conséquence d'un traumatisme qu'il préfère ignorer.
Kit Neville est aussi revenu du front mais il fait désormais partis des gueules cassés. Un sujet que Pat BARKER maitrise à la perfection. C’était d’ailleurs dans ce roman que j’avais entendu parler pour la première de ces gueules cassés. De pauvres hommes revenus mutilés au visage, qui vont vivre le plus souvent avec un masque sur la figure pour ne pas heurter les gens. A travers Toby’s Room, on apprend que le visage peint sur ce masque est le portrait de BROOKS, poète mort au front. Une anecdote historique que j’ai trouvé intéressante. Blessé physiquement mais aussi dans leur amour propre, ces gueules cassés doivent vivre normalement alors que le plus souvent ils sont rejetés par leur famille, leur voisins... Kit Neville a changé mais ne perd pas de son arrogance. Certains passages étaient vraiment émouvants et on ressent la détresse de cet homme qui ne se reconnait plus. Il sait ce qui est arrivé au frère d’Elinor mais y penser, ça le fait repenser au front.
Pat BARKER évoque les cauchemars de ces soldats qui ont la nuit du mal à reconnaitre le vrai du faux. Il en parlera à Elinor mais d’abord, il a besoin lui aussi qu’on l’aide. Paul sera alors un réel soutien. Le retour à la réalité est difficile et sa blessure physique n’aide pas.

Ce tome est aussi le prétexte pour l’écrivaine de rappeler l’implication des artistes dans ce conflit. Ils ne sont pas que soldat mais leur art servait aussi. A l’instar de Tonks, le professeur de Slade et d’Elinor qui se retrouvent à peindre des portraits de mutilés pour aider la science ou encore, Paul qui peint des paysages du front. Tous les citoyens britanniques veulent s'impliquer dans ce conflit et ils le font d'une manière ou une autre. L'art se confronte à la dureté de la guerre. Il se matérialise à travers un tableau, un poème ou encore une chanson. On l'utilise comme une thérapie pour soi même ou comme le font les personnages pour aider leurs concitoyens confrontés eux aussi aux horreurs de la guerre.

Toby’s Room exprime les ravages de la grande guerre et les conséquences sur ses contemporains. Les personnages sont marqués et plus rien ne sera comme avant. Un tome dans la lignée du premier qui aurait très pu très bien s'arrêter là. En refermant ce tome, je me suis dit qu’une fois de plus, Pat BARKER prouvait qu’elle était experte dans ce domaine.

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                                          DE : Pat BARKER
ÉDITION : Penguin (2012)
PAGES : 264
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX : Londres, Lewes, Netherton, Sidcup, Hampstead-on-sea, Slaudghden (ANGLETERRE)
PERSONNAGES : Paul Tarrant, Elinor Brooke, Kit Neville...
THÈMES : Secret | Première Guerre Mondiale | Rétrospection