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9.10.16

A Viking's Catch (The Sogn Series #1)



When Vikings are seen off the shore of a small town in Ireland, seventeen year old, Clare, is determined to drive them away. Being clever and strong-willed, she makes a courageous attempt to protect not only her village, but also herself. Though, this brave action only fuels the attraction of the Jarl who takes her back to Norway as his future bride. And when secrets are revealed about her mother being an exiled Viking, can Clare make a choice between the two worlds knowing it will divide a nation? [...]


Traduction du résumé
Quand les Vikings sont vus depuis le rivage d'une petite ville Irlandaise, Clare 17 ans est déterminée à les chasser. Intelligente et résolue, elle fait une tentative courageuse non pas de sauver uniquement son village mais aussi de se sauver. Cependant, cette action courageuse alimente l'intérêt de Jarl qui l'emmène en Norvège pour qu'elle devienne sa future femme. Mais quand les secrets sont révélés que sa mère est une Viking bannie, Clare peut-elle faire un choix entre les deux mondes sachant que ça divisera la nation ?[...]

Mon avis
« Un premier roman qui mérite des encouragements ! »
★ ★ ★
My review in English

Les Vikings progressent le long de la côte. Femmes et enfants se réfugient dans les lieux de culte. Quelques courageux pensent les repousser...Clare est déterminée à ne pas les laisser venir sur son île mais est-ce une erreur de sa part ?

C'est sur la plateforme Wattpad que j'ai découvert A Viking's Catch. Ce site permet aux apprentis écrivains de partager leur œuvre au fur et à mesure de leur écrit, et ce qui fait l'intérêt de ce site, c'est que le lecteur peut découvrir ce travail : GRATUITEMENT !
Plus que le titre et la mention de "Vikings", c'est la couverture qui m'a de suite attiré. Tel un tableau de Caspar David FRIEDRICH (Le Voyageur contemplant une mer de nuages), l'héroïne semble regarder au loin dans l'attente d'un évènement ou de quelqu'un (sur ma photo, ce n'est pas évident à voir). Le sujet aussi a de quoi donné envie de lire. Grande habituée des romans où il y a du kilt (Outlander pour ne pas citer), Savannah K. VINING emmène le lecteur dans des contrés scandinaves où l'on devrait rencontrer des Vikings qui ont une réputation qui les précède.

Ceci dit, un beau "packaging" ne fait pas forcément un bon roman et A Viking's Catch va un peu dans ce sens. Même si je ne pourrai pas dire qu'il était mauvais - je l'ai lu en quelques heures, ce roman présente de nombreux défauts.
Le principal tient à la construction du roman. L'auteure qui écrit ici un de ses premiers romans (le premier dans le genre) a voulu mettre trop de péripéties mais au final, ne pas les développer. Le trop est devenu l'ennemi du bien. C'est peut être le travers du site, le lecteur peut y laisser son avis - autant je trouve cela constructif autant ici, on sent que l'auteure a voulu faire plaisir et en à rajouter...Pour rien !
La pauvreté des descriptions ne m'a pas aidé non plus à m'immerger totalement dans ce roman. Il manquait certains éléments pour s'imaginer convenablement la scène. Le côté historique aussi aurait été plus conséquent si l'auteure avait étayé ses informations sur ce peuple voyageur. Il y avait trop de complots avec des personnages assez caricaturaux - le frère ennemi, l'ex compagne jalouse. Même, le personnage principal, Jarl peut décevoir. Sa personnalité ne colle pas avec l'idée que l'on se fait du Viking. Peut-être que c'est à tort, mais j'avais en tête une image plus bestial du Viking...Je m'attendais à plus de virilité !

Néanmoins, malgré ces reproches. Il y a de bons éléments dans ce roman. Tout d'abord, Savannah K. VINING a réussi à mener jusqu'à la fin son roman sans qu'il y ait de contradictions. On ressent cette idée de bien faire et cette volonté de ne pas bacler son travail. Son personnage féminin, Clare avait vraiment des réactions de quelqu'un de son âge. Cela ne m'a pas semblé invraisemblable comme j'ai pu déjà le voir dans certains romans et puis, c'est une lecture légère qui permet un temps d'entrapercevoir une autre civilisation.

Ce que je retiens avec A Viking's Catch, c'est que j'ai découvert un auteur prometteur. Je ne serai pas surprise que Savannah K. VINING soit un jour éditée sans passer par de l'auto-édition. Grâce à ce roman, j'ai aussi pu découvrir un nouveau site et de nouveaux auteurs. Atuellement, je suis « Escape : Don't Believe » (une fiction française) et « For King and Country ».

 Challenges : Les filles de Mrs Bennet | Read in English

DE : Savannah VINING
ÉDITION : Auto édition (2015)
PAGES : 282
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
FORMAT : Paperback
ISBN : /
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OUTLANDER, #3
★ ★ ★ ★
LE RETOUR DES HIGHLANDERS, #1
★ ★ ★ ★
LA FAMILLE D'ARSAC
★ ★ ★ ★
[+


23.7.16

Along the Infinite Sea (Schuyler Sisters #3)



Each of the three Schuyler sisters has her own world-class problems, but in the autumn of 1966, Pepper Schuyler's problems are in a class of their own. When Pepper fixes up a beautiful and rare vintage Mercedes and sells it at auction, she thinks she's finally found a way to take care of herself and the baby she carries, the result of an affair with a married, legendary politician.

But the car's new owner turns out to have secrets of her own, and as the glamorous and mysterious Annabelle Dommerich takes pregnant Pepper under her wing, the startling provenance of this car comes to light: a Nazi husband, a Jewish lover, a flight from Europe, and a love so profound it transcends decades. [...]


Traduction du résumé
Chacune des soeurs Schuylers a ses propres problèmes mais en automne 1966, les problèmes de Pepper Schuyler sont d'une classe à part. Quand Pepper rénove une belle et rare Mercedes vintage et décide de la vendre, elle pense qu'elle a trouvé une voie pour prendre soin d'elle et du bébé qu'elle attend - le résultat d'une liaison avec un homme politique légendaire et marié.

Mais la nouvelle propriétaire semble avoir des secrets à elle mais comme Annabelle Dommerich - fascinante et mystérieuse prend Pepper enceinte sous son aile, la provenance ahurissante de la voiture éclate au grand jour : un mari Nazi, un amant juif, un vol depuis l'Europe et un amour si profond que cela dépasse les décennies [...]

Mon avis
" Un roman merveilleux qui vous pousse à aller de l'avant ! "
★ ★ ★ ★ ★

Les cheveux au vent dans une vieille voiture, rien ne prédestinait Pepper à rencontrer Annabelle et pourtant, la mise en vente d’une vieille voiture va à jamais changer sa vie. Une rencontre mais deux histoires dans Along The Infinite Sea.

Considéré comme un livre « unique » ce roman peut se lire seul comme un standalone mais je ne vous le recommande pas – d’une de manière très subjective parce que la plume de l’auteure est exquise et qu'elle a un don pour créer des personnages attachants et des intrigues à couper le souffle mais plus objectivement aussi parce qu’il y a des références, des personnages que l’on a déjà pu croiser dans les autres histoires. Dans ce tome, on a la joie de revoir un personnage de L’Été du Cyclone...Je vous laisse le mystère (indice : son prénom commence par N).

Dans le roman de Beatriz WILLIAMS, chaque histoire fait écho l'une avec l'autre pour nous livrer deux histoires et deux fins.
Deux héroïnes qui se rencontrent pour s’aider. Pour Pepper, cette rencontre lui permet d’avoir les conseils de quelqu’un qui semble comprendre son désarroi et pour Annabelle, cette rencontre lui permet d’avoir la force de fouiller dans son passé.
A ma grande surprise, c'est cette histoire qui a effacé un peu l'autre comme si l'histoire de Pepper ne servait qu'à aider Annabelle et non l'inverse.
Toutefois, dès Tiny Little Thing (le tome 2) je m'étais attachée à Pepper. On en apprenait beaucoup à son sujet et on apercevait déjà son côté sensible. Pepper pouvant se traduire "Poivre", on comprend aussi son tempérament. Même si elle est plus en retrait à cause du charisme d'Annabelle, son histoire n'en est pas moins émouvante mais vous l'aurez compris c'est surtout l'histoire d'Annabelle qui m'a touché.
On remonte dans les années 30 au moment où l’Europe s’enflamme et où les extrêmes montent. La rencontre entre Annabelle et Stefan n’est que le début d’un amour que le destin va s’acharner à séparer. Une certaine tension est perceptible.

Beatriz WILLIAMS capte l’intérêt du lecteur qui au supplice redoute la fin. Rien n’est simple et malgré une intrigue qui semble compliquée, l’auteure a su trouver le « je ne sais quoi » qui fait que tout coule de source !
Deux héroïnes dans ce roman qui veulent enfin affronter leurs peurs pour tourner la page. Ce n’est pas pour rien que l’auteure fait une référence à la chanson « Yesterday » du groupe Beatles. En prêtant attention aux paroles, j’ai tout compris «Yesterday all my troubles seemed so far away. Now it looks as though they're here to stay...» (Hier, tous mes ennuis m'ont semblé loin. Maintenant, il semble qu’ils sont ici pour longtemps...)

Après L’Eté du Cyclone, c’est mon préféré. Un troisième tome qui clôt à merveille la saga « Les sœurs Schuylers ».
Le roman mérite son succès et j’espère qu’il sera rapidement traduit en français. Encore une fois, je confirme Beatriz WILLIAMS est une de mes auteurs préférés !

J’ai découvert sur le site de Beatriz WILLIAMS, un arbre généalogique de la famille SCHUYLER, utile pour faire le lien entre tous les romans []

 Challenges : Les filles de Mrs Bennet | Les Irréguliers de Baker Street | Read in English

DE : Beatriz WILLIAMS
ÉDITION : Harper Fiction (2015)
PAGES : 416
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
FORMAT : Paperback
ISBN : 0008134952
  Découvre les autres romans de l'auteure...

SECRET LIFE OF V. GRANT, #1 ★ ★ ★ ★ ★
TINY LITTLE THING, #2
★ ★ ★ ★ ★
A HUNDRED SUMMERS
COUP DE ♥
[+


31.5.16

Sense and Sensibility



Elinor is as prudent as her sister Marianne is impetuous. Each must learn from the other after they are they are forced by their father's death to leave their home and enter into the contests of polite society. The charms of unsuitable men and the schemes of rival ladies mean that their paths to success are thwart with disappointment but together they attempt to find a way to happiness.


Traduction du résumé
Elinor est aussi prudente que sa soeur impétueuse. Chacune doit apprendre de l'autre après qu'elles aient été forcées - à la suite de la mort de leur père - de quitter leur maison et de faire leurs entrées en société ; les charmes d'hommes inadaptés et les desseins de dames rivales signifient que leurs voies de réussites vont être contrecarrées. Ensemble, elles vont tenter de trouver le chemin du bonheur.

Mon avis
" Deux soeurs, deux histoires de cœur "
★ ★ ★ ★

C'est dans le cadre d'une lecture commune pour le challenge Les filles de Mrs Bennet que j'ai retrouvé l'univers de Raison et Sentiments. Bien qu'Elinor soit une de mes héroïnes préférées de Jane AUSTEN, j'avais complètement oublié les petits détails de ce roman.

Dans Sense & Sensibility, l'inévitable se produit, les Dashwoods sont priés de quitter leur demeure. Ce frère qu'elles n'ont jamais véritablement connu, fait valoir son droit. Au temps de la régence anglaise, quoi de plus naturel ?

Ce qui m'a le plus marqué dans cette relecture, c'est la longueur du début ! J'ai eu du mal à rentrer dans ma lecture, il ne se passait pas grand chose. J'en étais au point de compter les pages, or avec cette auteure c'est quelque chose qui m'arrive rarement. Je pense qu'inconsciemment j'avais mélangé le roman avec l'adaptation qu'en avait fait la BBC.

Pourtant Jane AUSTEN sait y faire avec ses héroïnes, elles ne sont pas épargnées. J'ai éprouvé de la tristesse pour Elinor avec son sens du sacrifice et à certains moments de l’exaspération. Paradoxalement, c'est ce qui me fait dire que les sœurs sont complémentaires, car j'ai eu les mêmes sentiments pour Marianne mais non pour les mêmes raisons. Les deux sœurs Dashwood sont si importantes que l'on oublierait presque qu'elles ont une petite sœur.
Dans ce roman, une fois de plus l'auteure s'amuse à donner une image impitoyable de la Haute Société mais avec son ironie coutumière et dans les traits de certains personnages, elle dénonce la frivolité et la grossièreté. Le message que l'auteure véhicule est tout à son honneur et dans celui-ci, j'avais l'impression qu'elle voulait mettre en avant l'idée que les apparences sont parfois trompeuses.

Malgré quelques craintes, je savais que je retrouverai l'univers dont Jane AUSTEN a le secret. Un univers où les amours qui semblent impossibles le deviennent, des héroïnes qui se marient toujours avec la bonne personne et bien sûr, un style résolument moderne ! Encore aujourd'hui, même si les conventions de l'époque ont changé, je me dis que l'auteure arriverait à trouver les mots justes pour parler de notre société. Je savais également, que je n'arriverai pas à le lâcher (après le début, un peu longuet) et qu'une fois la dernière page atteinte, je serai encore sous le charme de ce roman.

Sense & Sensibility fut une agréable relecture même si elle s'est avéré en deça de ce que je m'en souvenais. Redécouvrir les romans de Jane AUSTEN n'est pas une perte de temps et j'ai déjà dans l'idée de relire Emma.

  Challenge : Read in English #2 | Les filles de Mrs Bennet

                                          DE : Jane AUSTEN
ÉDITION : Random House UK, Vintage (2014)
PAGES : 444
LANGUE : Anglais (a été traduit)
LIEUX : Norland, Barton (ANGLETERRE)
PERSONNAGE(S) : Elinor Dashwood, Marianne Dashwood, Edward Ferrars, Colonel Brandon ...
THÈMES : Amour | Société | Régence

2.4.16

Scandaleuse Elisabeth (La Famille d'Arsac #1)


Résumé de l'édition

Paris, 1778. Elisabeth d’Arsac est courtisée par une foule de prétendants. Éprise de liberté, elle veut connaitre l’amour sans les désagréments du mariage. Au bal masqué, elle rencontre un ténébreux inconnu. D’entretiens galants en heureux hasards, elle s’offre à lui. Se rendant compte que sa belle était vierge, Henry n’a plus le choix : il doit demander sa main. Furieuse, elle espère que son père refusera cette union. Contre toute attente, le compte accepte d’accorder sa fille à l’Américain. Mais ce mariage est-il vraiment le piège qu’elle s’imaginait ?

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/2015/07/challenge-les-filles-de-mrs-bennet.htmlMon avis            


Un parfum de scandale s’infiltre dans la bourgeoisie française de la fin du XVIIIème siècle. Scandaleuse Elisabeth est l'archétype de la romance que l'on aime : séduction, passion avec le petit grain de folie du personnage principal.
Au risque de déplaire à certains moments aux amoureux de l'Histoire avec un grand H, le premier tome de la saga La Famille d'Arsac, enchantera de nombreux lecteurs par sa fraîcheur, son intrigue et le style de l'auteure qui m'ont séduite dès la première page.

Les grandes lignes sont évidentes, le personnage masculin va finir avec le personnage féminin mais ce qui m'ont plu au commencement de ma lecture, c'est le contexte historique et l'intrigue du roman.
Eléonore FERNAYE place l'intrigue avant la Révolution Française, les classes sociales sont encore bien ancrés mais déjà l’héroïne semble vouloir s'émanciper des contraintes sociales au risque, c'est là que je souligne que ça pourrait déplaire aux amoureux de l'histoire, de paraître un peu trop moderne pour l'époque. La personnalité d'Elisabeth étant tellement forte, que l'on en vient à se demander si une telle personnalité était possible à cette période ! Dommage !
Pour revenir à l'aspect historique, sans avoir la nette impression d'être totalement propulsée au XVIIIème siècle, l'auteure maîtrise les tiques de langage (quelques répétions mais ce n'est pas gênant), les coutumes et les habitudes de cette ère révolue. On n'est pas dans la caricature et à aucun moment, on tombe dans la ringardise et le côté mielleux que l'on pourrait coller – à tort (historiquement on serait surpris) - à cette période. Même si je n'ai rien appris, je n'ai pas non plus eu la sensation que l'auteure prenait pour prétexte le côté historique. On n'y est peut être pas à 100% à cause du caractère des personnages mais on ne l'oublie pas quand même.

Parce que l'intrigue est bien ficelée, la romance titille notre curiosité. On est surpris, l'héroïne prend à revers les codes sociaux : elle refuse des demandes en mariage pour rester autonome. Malgré une attirance pour Henry Wolton, Elisabeth ne semble pas se préoccuper des qu'en-dira-t-on. Il y a des tensions, de la passion mais aussi des incompréhensions. Par passion, je peux vous garantir que c'est osé – je mets en garde celles et ceux qui n'aiment pas les détails sur les scènes passionnelles.

L'auteure sait où elle veut en venir et les dénouements semblent évidents à chaque avancement de la lecture. Une lecture rapide pour passer un bon moment un dimanche soir (ou quand vous voulez).
Avec Scandaleuse Elisabeth, Eléonore FERNAYE est la preuve vivante que la romance française a de beaux jours devant elle. Je ne m’arrêterai pas avec ce premier tome !

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DE : Eléonore FERNAYE
ÉDITION : Milady (2013)
PAGES : 320
LANGUE : Français
LIEUX :  Paris, Passy, Nantes (FRANCE) | Philadelphie (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Elisabeth d'Arsas, Henry Wolton...
THÈMES : Romance | Historique | Héroïne

28.2.16

Le Gardien (Le retour des Highlanders #1)


Résumé de l'édition

Après cinq ans passés à se battre sur le continent, Ian MacDonald revient sur son île natale de Skye, où il trouve son clan en péril. Bien décidé à réparer ses erreurs de jeunesse, il doit déjouer les manigances d’un adversaire sans scrupules, et faire face à Sìleas, l’épouse qu’il a délaissée pour partir au combat. Une surprise attend Ian : la gamine maigrichonne qui le suivait partout comme son ombre et qu’il a dû épouser à la suite d’un malentendu, est devenue une jeune femme aussi ravissante que farouche.

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.com/search/label/Ecosse%202015 Mon avis                                      


L'approche des cotes écossaises, la houle des vagues, le sentiment de rentrer chez soi mais pour Ian MacDonald, la crainte. La crainte de retrouver après tant d'années une femme qu'il n'a jamais eu envie d'épouser...
Sìleas, une épouse qui a bien changé depuis, qui s'est sentie humiliée et qui à bien l'intention de lui faire payer.

Une romance comme on s'y attend, sans grande surprise mais j'ose dire, comme on veut et aime lire. Les deux personnages se connaissent depuis des années mais c'est en tant que couple qu'ils doivent se découvrir. Le binôme central est assez charismatique pour susciter notre intérêt. Ceci dit, la manière d'appréhender cette romance a été un peu poussive et répétitive - Je t'aime. Je ne t'aime pas. En fait si je t'aime- Ça peut agacer à la longue et donner envie de jeter le livre mais bon ce n'est pas tellement un point négatif dans la mesure où c'est le genre qui le veut.
En revanche, j'ai été surprise sur un élément : l'auteure ose les détails sur les scènes passionnelles. Surprise dans la mesure où avec cette maison d'édition lorsqu'il mette "Sexy" sur la quatrième de couverture, ben c'est aussi sexy qu'un Jane Austen. Or, ici, sans vulgarité, Margaret MALLORY ne nous épargne pas et je vous avoue que ça réchauffe l'atmosphère - Quoi ?! En Écosse...Il fait froid ! Si si...En plus, j'ai envie de dire, les gênés peuvent sauter les passages...On ne vous force pas à les lire.

Proportionnellement au livre, c'est vrai que la romance est prédominante mais ne résumons pas ce livre à cela car il y a quand même une intrigue.
En effet, Le Gardien est le premier tome d'une série où les personnages vont évoluer sur fond de guerre des clans. Il faut des alliés et Ian, les a déjà. Notre héro évolue aux côtés d'amis d'enfance qui feront tous l'objet d'un tome. Ce sentiment de fraternité est essentiel pour la suite des événements et il faut le reconnaître permet une certaine familiarité entre les personnages qui accroche le lecteur.

Dans ce tome, le pan historique est assez bien exploité sans forcément que cela saute aux yeux. Si l'auteure n'avait pas utilisé pour décor des ruines que l'on peut encore visiter sur l'île, j'en aurai oublié que cela se déroule au XVIème siècle.  
Pour autant, Margaret MALLORY pose dans ce tome, les bases de l'intrigue. Il y a des trahisons, des alliances et des stratégies. Pas nécessairement de rebondissements mais assez d'enjeux pour que l'on soit pris par l'histoire. On sent que l'auteure ne nous révèle pas tout et qu'elle en garde sous le coude. Ce qui fait qu'en toute sincérité, j'ai mis à peine deux jours pour le lire.  

Le Gardien est un bon début même si ce n'est pas exceptionnel. J'ai bien envie de poursuivre ma découverte et de voir si le deuxième tome confirme cette impression.

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                                          DE : Margaret MALLORY
ÉDITION : Milady (2012)
PAGES : 389
LANGUE : Français (traduit par Aldéric Gianoly)
LIEUX : Île de Skye, île de Mull, Stirling  (ECOSSE)
PERSONNAGE(S) : Ian MacDonald, Sìleas, Alex MacDonald, Connor MacDonald...
THÈMES : Highland | Clan | Romance

5.2.16

Léon et Louise


Résumé de l'édition

Léon et Louise n'ont pas vingt ans au moment de leur rencontre dans un petit village français vers la fin de la Première Guerre mondiale. Léon, trop jeune pour partir au front, effectue son service civil en tant qu'assistant-télégraphiste à la gare. Louise assiste le maire - c'est elle qui informe les familles dont le fils est tombé au champ d'honneur. La magie du premier amour sera rapidement brisée. Lors d'une promenade à vélo, ils sont victimes d'une attaque aérienne. Blessés et soignés dans deux hôpitaux différents, ils reviennent au village chacun à leur tour. Mais le maire, jaloux de leur amour, dissimule la vérité, si bien qu'ils se tiennent l'un et l'autre pour morts...

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/2015/07/challenge-les-filles-de-mrs-bennet.htmlMon avis                               


Tout a commencé par un trajet en vélo, un simple déplacement et c'est le monde de Louise et de Léon qui est chamboulé. Ils sont jeunes, on n’est qu’à l’aube d’un amour naissant. L'histoire en apparence simple pourrait s'arrêter là mais c'est l’Histoire, celle avec un grand H qui va les rattraper. En effet, alors qu'ils rentraient d'un weekend en amoureux, un obus va tomber sur leur route et tous les deux vont se penser mort...

Avec la plume d’Alex CAPUS, le destin de Léon va prendre vie sous les yeux du lecteur. On le suit à plusieurs moments de sa vie et à chaque fois, il y a l’ombre de Louise qui nous tourmente...Tout aussi mystérieuse, la personnalité de Louise conquit le lecteur et la sagesse de Léon, les attendrit. L'histoire d'amour en apparence n'est pas ordinaire. A chaque décennie, il y a un moment clé qui fait ou pas évoluer leur relation.
Ceci dit, l'auteur fait une halte relativement longue dans les années 40. Paris est sous l'Occupation Allemande et Léon doit assumer tous les tracas de sa famille- famille qu'il a fondé avec une autre femme. Alex CAPUS évoque avec subtilité le cas de ces français qui ont travaillé  pour les Allemands en conservant leur foi patriotique. On n'est pas dans le jugement, on constate. Louise quant à elle, travaille pour l'administration française, lors de la guerre, elle doit quitter le pays pour une mission. Elle nous partage son quotidien sous forme de lettres qu'elle adresse à Léon. Une immersion historique intéressante car on apprend toujours quelque chose

Dans Léon et Louise, Alex CAPUS évoque ainsi comme le ferait un conteur, un destin banal mais en pointant du doigts des événements qui rend ce destin assez singulier.
Une certaine ambiance se dégage de ce roman car Léon, c’est un homme du quotidien, pas plus brillant que d’autres mais avec un vrai sens pratique. L’auteur parle dans ce roman de l'histoire de son grand père. Une histoire vraie mais avec la fantaisie et l’imagination sûrement de l’écrivain.

Il ne faut pas s’attendre à une histoire avec de l’action à en revendre mais plutôt à une histoire de famille que l'on raconte au coin d’une cheminée et qui a déjà fait sourire plusieurs générations.
L’auteur a un réel talent pour nous transporter dans son univers. En une phrase, tout est dit. La justesse des mots employés est remarquable. Il faut sûrement saluer le travail du traducteur car à ma grande surprise, j'ai appris que l'auteur écrivait en Allemand !

Avec Léon et Louise, on ne sait pas où va nous emmener Alex CAPUS mais on le suit les yeux fermés et lors du dénouement, on ne souhaite qu'une seule chose retourner au début du livre.
Un coup de cœur pour ce roman parce qu'il est imparfait, simple et honnête.

Notons que James Norton m'a inspiré pour le personnage...

                                         DE : Alex CAPUS
EDITION : Babel (2014)
PAGES : 320
LANGUE : Français (traduit par Emmanuel Güntzburger)
LIEUX : Paris, Cherbourg, Saint-Luc-sur-Cise, Caen, Tréport, Médine, Lacanaie (FRANCE) | SÉNÉGAL
PERSONNAGE(S) : Léon Le Gall, Louise Janvier..
THEMES : Amour | Famille | Société

31.12.15

A Hundred Summers


Résumé de l'édition

Memorial Day, 1938

Lily Dane has returned to Seaview, Rhode Island, where her family has summered for generations. It’s an escape not only from New York’s social scene but from a heartbreak that still haunts her. Here, among the seaside community that has embraced her since childhood, she finds comfort in the familiar rituals of summer.

But this summer is different. Budgie and Nick Greenwald—Lily’s former best friend and former fiancé—have arrived, too, and Seaview’s elite are abuzz. Under Budgie’s glamorous influence, Lily is seduced into a complicated web of renewed friendship and dangerous longing.

As a cataclysmic hurricane churns north through the Atlantic, and uneasy secrets slowly reveal themselves, Lily and Nick must confront an emotional storm that will change their worlds forever…


En français ?

Traduction personnelle

Memorial Day 1938.

Lily Dane est retournée à Seaview, Rhode Island, là où sa famille passe l'été depuis des générations. C'est une façon non seulement d'échapper à la société New Yorkaise mais aussi d'un immense chagrin qui l'a hante toujours. Ici, au bord de la mer parmi la communauté qui l'a connu depuis l'enfance, elle trouve le confort dans les habitudes familières.

Mais cet été est différent. Budgie et Nick Greenwald - l'ancienne meilleure amie et ancien fiancé de Lily - sont arrivés, aussi et l'élite de Seaview parlent. Sous l'influence fascinante de Budgie, Lily est séduite par une réseau (une toile) compliqué(e) d'amitié retrouvée et d'une nostalgie dangereuse.

Alors qu'un ouragan agite le nord par l'Atlantique, des secrets difficiles se révèlent lentement, Lily et Nick doivent se confronter à une tempête émotionnelle qui changera leurs mondes pour toujours…

Mon avis                            

L'atmosphère est électrique sur la côte Est des États-Unis. Une tempête se prépare, la chaleur écrasante tourne la tête des estivants.
Une tempête se prépare aussi dans la vie de Lily Dane, l'héroïne du roman A Hundred Summers de Beatriz WILLIAMS. Comme à chaque Été, elle retrouve la maison familiale. L'année 1938 est particulière pour elle, Budgie, son amie d'enfance est de retour. Elle revient mais ce n'est plus en tant que Budgie Byrne mais Budgie Greenwald. Ce nom n'est pas inconnu à Lily puisque c'est le nom qu'elle aurait du porter avant de rompre ses fiançailles, sept années plus tôt avec Nick...Des retrouvailles qui vont s'annoncer difficiles

Avec dextérité, l'auteure remonte le temps pour éclairer le lecteur. On suit, Lily au présent de l'histoire, au temps où l'intrigue continue à se dérouler c'est-à-dire en 1938. Elle doit faire face au couple Greenwald - revoir son ancienne meilleure amie avec son ancien fiancé - tout en essayant de vivre normalement alors qu'autour d'elle, les ragots vont bon train et que de vieilles connaissances ressurgissent dans sa vie. C'est l'occasion pour l'auteure de pointer du doigt, un aspect historique important qui est la montée de l’antisémitisme. Rien n'est dit ouvertement mais les réactions parlent d'elles mêmes. On sent que plus rien ne sera comme avant et que la Seconde Guerre Mondiale n'est pas bien loin.
Mais ce qui apporte une touche intrigante, c'est que l'on retourne aussi en 1931, l'année où il semble qu'il y ait eu un événement qui expliquerait cette situation. Ces retours arrières sont nécessaires et permettent au lecteur de chercher des indices. L'auteur joue alors avec nos nerfs et s'amuse à nous mettre sur diverses pistes.
Cette alternance est bien menée car il permet de saisir la personnalité de chaque personnage mais aussi de voir leur évolution. On tente de démêler le vrai du faux.
De plus comme c'est Lily la narratrice, le lecteur partage alors avec elle tous ses sentiments. On ne peut ignorer l'amour qui persiste entre les deux anciens fiancés mais on jubile aussi lorsqu'elle essaye de "passer à autre chose". On ressent une certaine tension. C'est un procédé qui permet de s'attacher rapidement au personnage (Lily) mais aussi d'une certaine manière de vivre plus intensément l'histoire. J'ai aimé détesté Budgie pour Lily, tout comme essayer de succomber au charme de Graham, un vieil ami.

Plus que l'intrigue, c'est aussi le cadre où nous promène Beatriz WILLIAMS qui donne une atmosphère particulière à la lecture. On imagine facilement les maisons en bois le long de la côte, des arbres pour cacher la vue des curieux, du sable à perte de vue et les vagues qui s'écrasent sur les pilotis de l'unique point gastronomique. Les descriptions sont justes, claires, on entendrait presque avec précision les musiques jouées lors de soirées. D'ailleurs, je vous invite à aller écouter la playlist que propose l'auteure sur son site officiel notamment Blue Moon de Glen GRAY. On se croirait presque dans les années 30.

Pour donner encore plus de poids à l'intrigue, Beatriz Williams fait concorder l’histoire à un cataclysme qui a eu lieu à cette date. La tempête est dans les cœurs mais aussi dans la météo puisque les États-Unis vont vivre un des plus terribles ouragans qui va marquer la mémoire des Américains. Une manière de donner plus de tragique, de dramatique à l'histoire.

A Hundred Summers est un livre sur les conséquences désastreuses des secrets de famille mais c'est aussi un livre plein d'espoir et de tolérance qui séduira plus d'un lecteur. Une relecture que j'ai entrepris avec plaisir et qui se solde avec un énorme coup de cœur ! Une chose est désormais certaine, Beatriz WILLIAMS est l'une de mes auteurs préférés !
Ne vous laissez pas abuser par la couverture, il se lit très bien en Hiver ou pendant les autres saisons...


                                          DE : Beatriz WILLIAMS
EDITION : Berkley (2014)
PAGES : 432
LANGUE : Anglais (a été traduit : L’Été du Cyclone)
LIEUX :  Seaview, Hanover, New York, Berkshires (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Lily Dane, Budgie (Helen) Byrne Greenwald, Nick Greenwald, Graham Pendleton ...
THEMES : Ame sœur | Secret | Années 30

15.12.15

Pride & Prejudice


Résumé de l'édition

When Elizabeth Bennet meets Mr. Darcy she is repelled by his overbearing pride, and prejudice towards her family. But the Bennet girls are in need of financial security in the shape of husbands, so when Darcy's friend, the affable Mr. Bingley, forms an attachment to Jane, Darcy becomes increasingly hard to avoid. Polite society will be turned upside down in this witty drama of friendship, rivalry, and love—Jane Austen's classic romance novel.

En français ?

Traduction personnelle

Quand Elizabeth Bennet rencontre Mr. Darcy, elle est repoussée par son orgueil apparent (dominant), et le préjugé qu'il a, à l'encontre de sa famille. Mais les filles Bennet ont besoin de la sécurité financière qu'elles trouveront chez leurs maris, aussi quand l'ami de Darcy, l'affable Mr. Bingley, forme un attachement pour Jane, Darcy devient de plus en plus difficile à éviter. La société polie sera renversée dans ce drame plein d'esprit, d'amitié, de rivalité et d'amour.

Mon avis                                                      

Il y a des instants que l'on voudrait capturer pour pouvoir les redécouvrir, les revivre ne serait-ce qu'un court moment. Pride & Prejudice ou Orgueil et Préjugés (en français) est de ces romans qui vous donne cette impression. Tous les personnages vous semblent familier et les retrouver une nouvelle fois, vous rend nostalgique.

J'ai un attachement particulier pour les œuvres de Jane AUSTEN, il m'est très difficile de trouver des défauts (sauf peut être pour Mansfield Park...) et lorsque Elodie du blog Petits Bonheurs et Grandes Lectures a proposé une lecture commune entre les participantes du challenge, je n'ai pas hésité une seule seconde.

Le speech de départ est assez classique pour l'époque. Elizabeth et ses sœurs vivent paisiblement dans leur maison de campagne. La mère, en bonne marâtre cherche à tout prix à faire épouser ses filles de beaux partis. Lorsqu'un nouveau voisin arrive et qu'il s'avère qu'il soit assez fortuné, Mrs. Bennet n'hésite pas une seule seconde à tout faire pour le rencontrer. Le nouvel arrivant est Mr. Bingley. Il est jeune et beau mais plus que tout célibataire. N'étant pas venu seul, les sœurs Bennet vont découvrir que dans l'entourage du bel homme, il y a un certain Mr. Darcy, que tout le monde connaît mais pas forcément pour les bonnes raisons. C'est ici, qu'il y a une réelle originalité avec les histoires de l'époque et qui feront la marque de fabrique de l'auteure. Jane AUSTEN n'a que faire du prince charmant bien sous tout rapport, son héros a du caractère et peut importe au fond s'il peut blesser la vanité des demoiselles. Celui-ci, n'a de cesse de juger rapidement ce qu'il semble considérer comme « le bas monde » et il donne une impression de suffisance.

Jane AUSTEN est maîtresse dans l'art de vous raconter une histoire qui semble compromise sur tous les points, en une histoire d'amour qui traverse les décennies, que dis-je les siècles.
Elle peint le portait de la société anglaise avec un soucis de vérité même si c'est pour la tourner en dérision.
On retrouve la mère prête à tout pour marier ses filles, les nobles anglais qui dénigrent la classe populaire dont est issue la famille Bennet entre autre. Mais plus que tout, pour l'époque, elle arrive par les traits de Mr. Collins par exemple, à évoquer cette volonté de l'ascension sociale ; par ceux de Charlotte, la peur de se retrouver seule lorsque l'on a dépassé un certain âge mais aussi par ceux d'Elizabeth Bennet, une volonté d'indépendance de la femme à toute épreuve.

Écrit durant une période trouble de l'Angleterre – le pays est en guerre - ce roman laisse une emprunte du contexte en y intégrant de jeunes soldats mais aussi en évoquant les habitudes de ceux-ci où certains ont des mœurs contestables. Jane AUSTEN étant contemporaine à cette période, c'est presque comme si elle y insérait une page de son journal. On n'est pas sans ignorer qu'un de ses frères était dans la marine anglaise.
On y découvre les habitudes des anglais de l'époque et la scène de bal devient un indispensable des romans de Jane AUSTEN. C'est souvent à cette occasion que l'on rencontre du monde et que les langues se délient. Les codes sont importants et un geste ou une parole peut vous bannir de la société anglaise.

Pride & Prejudice offre avec cette lecture une idée de la régence anglaise, tout en dénonçant quelques pratiques, us que l'auteure trouvait désuète. L'humour étant l'arme de l'auteure, on se surprend à attendre les joutes oratoires entre les personnages. Les situations complexes dans lesquelles, elle aime faire tomber les protagonistes, semblent perdues d'avance mais c'est sous-estimer le génie de Miss Austen. Il y a toujours une part de surprise même si l'on peut aisément imaginer la fin.

Cette relecture m'a permis de redécouvrir ce roman que je pensais connaître sous le bout des doigts et finalement, ce n'était pas le cas. Peut être est-ce du au fait que je l'ai lu en anglais ? Toujours est-il qu'en le refermant, j'ai eu envie de le recommencer...

                                          DE : Jane AUSTEN
EDITION : Vintage (2014)
PAGES : 443
LANGUE : Anglais (a été traduit)
LIEUX :  Longbourn, Meryton, Netherfield, Hunsford, Lambton, Hertfordshire, Londres (ANGLETERRE)
PERSONNAGE(S) : Elizabeth Bennet, Jane Bennet, Darcy, Bingley...
THEMES : Régence anglaise | Bal | Romantique

6.11.15

The End of Innocence


Résumé de l'édition

It is the twilight of innocence: America 1914. As Europe goes to war, Helen, a Boston bluestocking, begins her studies at Harvard-Radcliffe. Riley, a carefree British playboy more interested in chasing women than studying, sets his sights on her. He is surprised to find his adversary in love is not Helen’s protective brother, but Riley’s own cousin, Wils Brandl. As the roar of war begins to penetrate the quiet walls of Harvard, Wils, a brooding poet and German noble, must return to Europe and face a war for which he is not prepared. Set in Boston and Flanders Fields, Harvard 1914 explores love, war, and a new social imagination.

En français ?

Traduction personnelle

C'est au crépuscule de l'innocence : l'Amérique de l'année 1914. Alors que l'Europe est en guerre, Helen, un bas-bleu (qui a une prétention littéraire) de Boston, débute ses études à l'Université d'Harvard-Radcliffe. Riley, un playboy anglais insouciant plus intéressé par chasser les femmes qu'étudier, fixe son dévolu sur elle. Il est surpris de trouver que son concurrent n'est pas le frère protecteur d'Helen, mais son propre cousin, Wils Brandl. Alors que le grondement de la guerre commence à pénétrer les murs tranquilles d'Harvard, Wils, poète et noble Allemand, doit retourner en Europe et faire face à une guerre pour lequel, il n'est pas préparé. Se déroulant à Boston et dans les champs de Flandres, l'Harvard 1914 explore l'amour, la guerre et un nouvel imaginaire social.


Mon avis                     http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/search/label/Les%20Irreguliers%20de%20Baker%20Street  

Les yeux tournés vers l'Europe, on entendrait presque au loin, le bruit sourd du canon. Le canon qui détruit des villes, vies et des familles. L'Europe est devenue le terrain d'une guerre meurtrière.

The End of Innocence prend racine à l'université d'Harvard, où tous les sujets de conversation se tournent vers cette guerre que l'on pense encore courte. Plus particulièrement aux cours de poésies, où Helen, notre héroïne assiste. J'avais en tête les cours du professeur Keating dans Le Cercle des Poètes Disparus. Les étudiants se livrent, disent ce qu'ils pensent.
Helen n'est pas un personnage qui entre dans la caricature de la femme qui cherche à s'émanciper à toux prix, il y a plus de nuances. Helen vit dans l'ombre de sa mère qui fait parler d'elle pour ses frasques. Elle se sent rejeter. Elle aspire à devenir indépendante mais pas à n'importe quel prix. Lors d'une soirée, elle fait la rencontre de Riley, un anglais, étudiant à Harvard. Celui-ci, va tout faire pour la conquérir et va même demander à son cousin, étudiant lui aussi à Harvard de l'aider. Il s'agit de Wils, un allemand. Étudiant en poésie, il se liera d'amitié avec Helen pendant les cours.
Avec cette configuration, le triangle amoureux semble inévitable entre Helen et les deux cousins. Tous les deux sont attirés par cette jeune femme. Ceci dit, à ma grande surprise, ce n'est pas tout à fait le cas puisque l'héroïne va se décider assez rapidement - vers la moitié. Je dois vous avouer que j'ai été heureuse sur ce point parce que les triangles amoureux ne sont pas trop « my cup of tea »

Dans ce roman, ce qui est percutant est le climat proche de la paranoïa qui s'empare des États-Unis. Les étudiants étrangers commencent progressivement à partir vers leur Patrie. Wilhem Brandl qui est allemand, sent le poids d'être l'étranger qui n'est plus accepté dans ce Pays qui lui a ouvert les portes quelques années auparavant. Son cousin, Riley, anglais, est certes l'étranger mais il est du bon côté.
Allegra Jordan met bien avant que le statut d'étranger ne s'applique pas de la même façon dans ce contexte. Celui que l'on pourrait trouver qu'il a des mœurs légères pour l'Amérique puritaine est dans la catégorie des gentils alors qu'au contraire celui qui rentre plus dans "le moule" est en raison de sa nationalité directement rangé du côté des indésirables voir même des espions.
On se sent captiver par cette ambiance, on n'a même peur pour Wils à certains moments. C'est une partie de l'intrigue qui m'a bien plu.

De plus, on sait que les cousins sont proches mais qu'ils ne sont pas de la même nationalité. S'ils décident de retrouver leur Pays, ils seront nécessairement ennemis. On est dans l'attente, jusqu'au moment où l'on sait que tous les deux sont au front.
Cette partie était à redouter et Allegra JORDAN sait rendre l'atmosphère lourde. On partage tantôt le point de vue de Riley, tantôt celui de Wils. La crainte qu'ils s'entretuent ne nous quitte plus....On se rappelle alors avec nostalgie que quelques mois plus tôt, l'un n'hésitait pas à aider l'autre...
L'immersion dans les tranchées allemandes ou anglaises était intéressante. L'auteure se sert d'anecdotes historiques avérées. On arrive aisément à s'imaginer les lieux. 
Helen restait aux États-Unis continue de prendre des nouvelles des deux cousins. Elle en aime un mais n'oublie pas l'autre pour autant.

Même si ce roman semble surtout se centrer sur les deux cousins, on ne peut qu'aimer le combat que va livrer cette dernière après la guerre dans les années 30.
C'est la dernière partie de ce roman qui est une belle conclusion car même si ce roman peut paraître court, cette dernière partie peut être interpréter comme un vibrant hommage non pas aux personnages nécessairement (encore une fois, je ne vous dis rien) mais à ceux qui ont réellement quitté les bancs de l'Université en 1914 pour aller se battre. Dans cette partie, le titre de ce roman a pris tout son sens car rétrospectivement pour notre héroïne ou comme pour les contemporains de cette époque, l'année 1914, c'était l'année qui marquait la fin de l'innocence, de la douce insouciance. C'est aussi ici, que l'auteure nous dévoile la raison même de ce roman.

Pour un premier roman, The End of Innocence est un très bon roman. Un peu court pour développer certaines parties mais la raison pour laquelle ce roman a été écrit est vraiment belle, touchante et m'a fait verser quelques larmes. Une bonne raison de vouloir le découvrir.

                                          DE : Allegra JORDAN
EDITION : Sourcebooks Landmark (2015)
PAGES : 320
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX :  Ypres(BELGIQUE)| Cambridge, Concord, Lexington, Boston (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Wilhelm von Lützow Brandl (Wils), Helen Brooks, Rhyland Spencer (Riley)
THEMES : Première Guerre Mondiale | Université | Poètes

19.10.15

Nord et Sud


Résumé de l'édition
C'est le choc de deux Angleterre que le roman nous invite à découvrir : le Sud, paisible, rural et conservateur, et le Nord, industriel, énergique et âpre. Entre les deux, la figure de l'héroïne, la jeune et belle Margaret Hale. Après un long séjour à Londres chez sa tante, elle regagne le presbytère familial dans un village du sud de l'Angleterre. Peu après son retour, son père renonce à l'Eglise et déracine sa famille pour s'installer dans une ville du Nord. Margaret va devoir s'adapter à une nouvelle vie en découvrant le monde industriel avec ses grèves, sa brutalité et sa cruauté. Sa conscience sociale s'éveille à travers les liens qu'elle tisse avec certains ouvriers des filatures locales, et les rapports difficiles qui l'opposent à leur patron, John Thornton.

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/2015/07/challenge-les-filles-de-mrs-bennet.htmlMon avis                                


La bruine tombe sur Milton, un épais brouillard gêne la vue des plus courageux qui se lèvent tôt par nécessité plus que par envie, en répétant mécaniquement les mêmes gestes.
Au temps de l'industrialisation, Nord & Sud est plus que le quotidien d'une société, c'est aussi l'histoire de Margaret, une jeune fille qui est témoin de cette évolution. Après que son père ait décidé de changer de vie – il quitte sa paroisse pour devenir enseignant ; sa famille est contrainte de quitter la campagne, qu'elle vient tout juste de retrouver (après avoir passer quelques années chez sa tante dans la capitale) pour une ville où les pauvres peuvent devenir riches et les riches tout perdre. La ville semble noire, sale et la campagne au contraire est claire, comme idyllique. Elizabeth GASKELL, volontairement, fait une description symétriquement opposée de ces deux univers pour que de suite, on ait la même sensation que Margaret en découvrant Milton.
Tous les fondamentaux de la jeune fille sont bousculées. Même si elle ne vit pas aisément, la famille de Margaret serait considérée aujourd'hui comme étant de la classe moyenne.
Dans Nord & Sud, c'est le lien entre la classe populaire et les patrons, que représente John Thornton. La rencontre entre ces deux mondes n'est pas aisée au début mais très vite, Thorton voit plus en Margaret que celle-ci n'ose imaginer.

Elizabeth GASKELL arrive avec facilité à nous happer dans son univers. Le roman a souvent été comparé à Orgueil et Préjugés, je ne suis pas là pour soulever un débat mais même si l'héroïne a de nombreux préjugés sur le monde de Thornton, la comparaison peut s'arrêter là. Ce qui m'a fait sourire, c'est la peur du commerçant que l'on retrouve aussi dans les œuvres du XIXème. L'image négative du commerçant est ancrée dans les mœurs mais ici, GASKELL cherche à redorer un peu cette image.

Résolument moderne, les thèmes soulevés qu'est la misère, la différence sociale, les malentendus entre le patronage et les ouvriers (souvent dus à un manque de communication) ainsi que la grève ne pouvaient pas mieux coller avec l'actualité de ces derniers jours... C'est avec un véritable soucis du détail que l'auteur donne en quelque sorte la parole à ses contemporains. Elle a de la considération pour eux. L'auteur ne prend pas à partie mais dénonce avec une pointe d'humilité, d'amour et d'humour. Au fur et à mesure de cette lecture, on n'est pas forcément pour le même camp.
L'héroïne prend à cœur la cause de ceux qui n'ont pas forcément accès à l'éducation ou ont l'impression d'être exploité, tout en restant neutre. Elle cherche aussi à connaître le point de vue des "patrons" par l'intermédiaire de John Thornton et de ce fait, on apprend à le connaître. Il se révèle n'être pas aussi proche de l'image négative que les ouvriers pourraient lui donner.

Tout au long de Nord & Sud, Elizabeth GASKELL n'épargne pas notre héroïne tout en ne dramatisant pas non plus la situation. Même si les épreuves qu'endure Margaret touchent le lecteur, ce qui en ressort est parfois plus fort et permet d'optimiser les aléas que nous réserve la vie.

Mais bien sûr, ce que l'on retient aussi de cette œuvre, c'est cette histoire entre Margaret et John. Je ne sais pas si j'arriverai à trouver les mots justes pour vous exprimer ce que j'ai ressenti.
L'alchimie entre les deux n'est pas forcément évidente mais peu à peu, les situations dans lesquelles se retrouvent les protagonistes amène John Thornton à ne pas considérer Margaret comme une simple connaissance. Cet homme qui est toujours sûr de lui en raison de sa position et très touchant lorsqu'il est pris au dépourvu. Il va très vite se révéler à la demoiselle mais Margaret a plus de caractère que l'on ne pourrait penser. Elle a un tempérament de feu et ne fait pas partie de celle qui pense que le mariage soit indispensable. De plus, même si c'est un peu classique et déjà-vu, il y a toujours l'éternel rival en la personne d'Henry Lennox, un avocat, frère du mari de sa cousine. Ce personnage n'est pas là que pour la figuration mais son attirance pour Margaret, nous permet de douter - même un peu - sur la suite de l'histoire. 

Nord & Sud a été un véritable coup de cœur ! J'avais vu, il y a quelques années l'adaptation de la BBC mais en le lisant je me suis rendue compte que j'avais oublié de nombreuses choses. Le seul regret que je pourrai avoir et qu'il manquerait selon moi encore des pages. La fin était trop brutale.
Dans tous les cas, c'est une lecture que je vous recommande que ce soit en VO ou en français !

                                         DE : Elizabeth GASKELL
EDITION : Points (2010)
PAGES : 673
LANGUE : Français
LIEUX : Helstone, Londres, Milton, Heston, Oxford, Cromer (ANGLETERRE)
PERSONNAGE(S) : Margaret Hale, John Thornton
THEMES : Amour | Industrialisation | Société