6.11.15

The End of Innocence


Résumé de l'édition

It is the twilight of innocence: America 1914. As Europe goes to war, Helen, a Boston bluestocking, begins her studies at Harvard-Radcliffe. Riley, a carefree British playboy more interested in chasing women than studying, sets his sights on her. He is surprised to find his adversary in love is not Helen’s protective brother, but Riley’s own cousin, Wils Brandl. As the roar of war begins to penetrate the quiet walls of Harvard, Wils, a brooding poet and German noble, must return to Europe and face a war for which he is not prepared. Set in Boston and Flanders Fields, Harvard 1914 explores love, war, and a new social imagination.

En français ?

Traduction personnelle

C'est au crépuscule de l'innocence : l'Amérique de l'année 1914. Alors que l'Europe est en guerre, Helen, un bas-bleu (qui a une prétention littéraire) de Boston, débute ses études à l'Université d'Harvard-Radcliffe. Riley, un playboy anglais insouciant plus intéressé par chasser les femmes qu'étudier, fixe son dévolu sur elle. Il est surpris de trouver que son concurrent n'est pas le frère protecteur d'Helen, mais son propre cousin, Wils Brandl. Alors que le grondement de la guerre commence à pénétrer les murs tranquilles d'Harvard, Wils, poète et noble Allemand, doit retourner en Europe et faire face à une guerre pour lequel, il n'est pas préparé. Se déroulant à Boston et dans les champs de Flandres, l'Harvard 1914 explore l'amour, la guerre et un nouvel imaginaire social.


Mon avis                     http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/search/label/Les%20Irreguliers%20de%20Baker%20Street  

Les yeux tournés vers l'Europe, on entendrait presque au loin, le bruit sourd du canon. Le canon qui détruit des villes, vies et des familles. L'Europe est devenue le terrain d'une guerre meurtrière.

The End of Innocence prend racine à l'université d'Harvard, où tous les sujets de conversation se tournent vers cette guerre que l'on pense encore courte. Plus particulièrement aux cours de poésies, où Helen, notre héroïne assiste. J'avais en tête les cours du professeur Keating dans Le Cercle des Poètes Disparus. Les étudiants se livrent, disent ce qu'ils pensent.
Helen n'est pas un personnage qui entre dans la caricature de la femme qui cherche à s'émanciper à toux prix, il y a plus de nuances. Helen vit dans l'ombre de sa mère qui fait parler d'elle pour ses frasques. Elle se sent rejeter. Elle aspire à devenir indépendante mais pas à n'importe quel prix. Lors d'une soirée, elle fait la rencontre de Riley, un anglais, étudiant à Harvard. Celui-ci, va tout faire pour la conquérir et va même demander à son cousin, étudiant lui aussi à Harvard de l'aider. Il s'agit de Wils, un allemand. Étudiant en poésie, il se liera d'amitié avec Helen pendant les cours.
Avec cette configuration, le triangle amoureux semble inévitable entre Helen et les deux cousins. Tous les deux sont attirés par cette jeune femme. Ceci dit, à ma grande surprise, ce n'est pas tout à fait le cas puisque l'héroïne va se décider assez rapidement - vers la moitié. Je dois vous avouer que j'ai été heureuse sur ce point parce que les triangles amoureux ne sont pas trop « my cup of tea »

Dans ce roman, ce qui est percutant est le climat proche de la paranoïa qui s'empare des États-Unis. Les étudiants étrangers commencent progressivement à partir vers leur Patrie. Wilhem Brandl qui est allemand, sent le poids d'être l'étranger qui n'est plus accepté dans ce Pays qui lui a ouvert les portes quelques années auparavant. Son cousin, Riley, anglais, est certes l'étranger mais il est du bon côté.
Allegra Jordan met bien avant que le statut d'étranger ne s'applique pas de la même façon dans ce contexte. Celui que l'on pourrait trouver qu'il a des mœurs légères pour l'Amérique puritaine est dans la catégorie des gentils alors qu'au contraire celui qui rentre plus dans "le moule" est en raison de sa nationalité directement rangé du côté des indésirables voir même des espions.
On se sent captiver par cette ambiance, on n'a même peur pour Wils à certains moments. C'est une partie de l'intrigue qui m'a bien plu.

De plus, on sait que les cousins sont proches mais qu'ils ne sont pas de la même nationalité. S'ils décident de retrouver leur Pays, ils seront nécessairement ennemis. On est dans l'attente, jusqu'au moment où l'on sait que tous les deux sont au front.
Cette partie était à redouter et Allegra JORDAN sait rendre l'atmosphère lourde. On partage tantôt le point de vue de Riley, tantôt celui de Wils. La crainte qu'ils s'entretuent ne nous quitte plus....On se rappelle alors avec nostalgie que quelques mois plus tôt, l'un n'hésitait pas à aider l'autre...
L'immersion dans les tranchées allemandes ou anglaises était intéressante. L'auteure se sert d'anecdotes historiques avérées. On arrive aisément à s'imaginer les lieux. 
Helen restait aux États-Unis continue de prendre des nouvelles des deux cousins. Elle en aime un mais n'oublie pas l'autre pour autant.

Même si ce roman semble surtout se centrer sur les deux cousins, on ne peut qu'aimer le combat que va livrer cette dernière après la guerre dans les années 30.
C'est la dernière partie de ce roman qui est une belle conclusion car même si ce roman peut paraître court, cette dernière partie peut être interpréter comme un vibrant hommage non pas aux personnages nécessairement (encore une fois, je ne vous dis rien) mais à ceux qui ont réellement quitté les bancs de l'Université en 1914 pour aller se battre. Dans cette partie, le titre de ce roman a pris tout son sens car rétrospectivement pour notre héroïne ou comme pour les contemporains de cette époque, l'année 1914, c'était l'année qui marquait la fin de l'innocence, de la douce insouciance. C'est aussi ici, que l'auteure nous dévoile la raison même de ce roman.

Pour un premier roman, The End of Innocence est un très bon roman. Un peu court pour développer certaines parties mais la raison pour laquelle ce roman a été écrit est vraiment belle, touchante et m'a fait verser quelques larmes. Une bonne raison de vouloir le découvrir.

                                          DE : Allegra JORDAN
EDITION : Sourcebooks Landmark (2015)
PAGES : 320
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX :  Ypres(BELGIQUE)| Cambridge, Concord, Lexington, Boston (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Wilhelm von Lützow Brandl (Wils), Helen Brooks, Rhyland Spencer (Riley)
THEMES : Première Guerre Mondiale | Université | Poètes

14 commentaires:

  1. Depuis le temps que j'attendais ton avis, je ne suis pas déçue :) Je le rajoute dans ma wish-list parce qu''il me faisait vraiment envie (idem pour The Lake House!!)

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    1. Tant mieux je suis heureuse que mon avis te donne envie de le lire ;) Pour The Lake House : YEAHHHHHH !

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  2. Le climat de la société et le personnage d'Helen sont deux choses qui ont l'air assez fascinants à découvrir ici !

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    1. C'est ce que j'ai apprécié dans ce roman, la tension palpable...surtout au front

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  3. Je cherche à faire baisser ma PAL et tu ne m'aides pas beaucoup :p

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    1. Je suis désolée ! ;) Tu peux toujours essayer de t'en faire offrir par tes proches ! ;)

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  4. Ce ne sera pas une priorité mais je le note. Merci.

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  5. C'est fou, je ne lisais quasiment jamais de livres sur la Première Guerre Mondiale (ou même la Seconde) avant de commencer à suivre ton blog, et depuis je n'arrête pas. Je note celui-ci, qui a l'air assez intéressant :) <3

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    1. J'essaye à travers ce blog, de vous partager ma passion et quand ça fonctionne, je suis au ange ! ;) Merci !

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    1. Tu veux dire le contraire non ?! Je n'avais pas le droit de te raconter l'histoire...Je pense que tu as écrit trop vite ;)

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  7. Je le note, tu as réussi à me donner envie de découvrir ce livre. En plus tu me rassures pour le triangle amoureux qui ne dure pas longtemps, je les ai de plus en plus en horreur! ;)
    Très belle chronique en tout cas!

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    1. Il y avait une certaine atmosphère derrière et oui, le triangle amoureux n'était pas l'objectif principal de l'auteure ;)

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