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9.10.16

A Viking's Catch (The Sogn Series #1)



When Vikings are seen off the shore of a small town in Ireland, seventeen year old, Clare, is determined to drive them away. Being clever and strong-willed, she makes a courageous attempt to protect not only her village, but also herself. Though, this brave action only fuels the attraction of the Jarl who takes her back to Norway as his future bride. And when secrets are revealed about her mother being an exiled Viking, can Clare make a choice between the two worlds knowing it will divide a nation? [...]


Traduction du résumé
Quand les Vikings sont vus depuis le rivage d'une petite ville Irlandaise, Clare 17 ans est déterminée à les chasser. Intelligente et résolue, elle fait une tentative courageuse non pas de sauver uniquement son village mais aussi de se sauver. Cependant, cette action courageuse alimente l'intérêt de Jarl qui l'emmène en Norvège pour qu'elle devienne sa future femme. Mais quand les secrets sont révélés que sa mère est une Viking bannie, Clare peut-elle faire un choix entre les deux mondes sachant que ça divisera la nation ?[...]

Mon avis
« Un premier roman qui mérite des encouragements ! »
★ ★ ★
My review in English

Les Vikings progressent le long de la côte. Femmes et enfants se réfugient dans les lieux de culte. Quelques courageux pensent les repousser...Clare est déterminée à ne pas les laisser venir sur son île mais est-ce une erreur de sa part ?

C'est sur la plateforme Wattpad que j'ai découvert A Viking's Catch. Ce site permet aux apprentis écrivains de partager leur œuvre au fur et à mesure de leur écrit, et ce qui fait l'intérêt de ce site, c'est que le lecteur peut découvrir ce travail : GRATUITEMENT !
Plus que le titre et la mention de "Vikings", c'est la couverture qui m'a de suite attiré. Tel un tableau de Caspar David FRIEDRICH (Le Voyageur contemplant une mer de nuages), l'héroïne semble regarder au loin dans l'attente d'un évènement ou de quelqu'un (sur ma photo, ce n'est pas évident à voir). Le sujet aussi a de quoi donné envie de lire. Grande habituée des romans où il y a du kilt (Outlander pour ne pas citer), Savannah K. VINING emmène le lecteur dans des contrés scandinaves où l'on devrait rencontrer des Vikings qui ont une réputation qui les précède.

Ceci dit, un beau "packaging" ne fait pas forcément un bon roman et A Viking's Catch va un peu dans ce sens. Même si je ne pourrai pas dire qu'il était mauvais - je l'ai lu en quelques heures, ce roman présente de nombreux défauts.
Le principal tient à la construction du roman. L'auteure qui écrit ici un de ses premiers romans (le premier dans le genre) a voulu mettre trop de péripéties mais au final, ne pas les développer. Le trop est devenu l'ennemi du bien. C'est peut être le travers du site, le lecteur peut y laisser son avis - autant je trouve cela constructif autant ici, on sent que l'auteure a voulu faire plaisir et en à rajouter...Pour rien !
La pauvreté des descriptions ne m'a pas aidé non plus à m'immerger totalement dans ce roman. Il manquait certains éléments pour s'imaginer convenablement la scène. Le côté historique aussi aurait été plus conséquent si l'auteure avait étayé ses informations sur ce peuple voyageur. Il y avait trop de complots avec des personnages assez caricaturaux - le frère ennemi, l'ex compagne jalouse. Même, le personnage principal, Jarl peut décevoir. Sa personnalité ne colle pas avec l'idée que l'on se fait du Viking. Peut-être que c'est à tort, mais j'avais en tête une image plus bestial du Viking...Je m'attendais à plus de virilité !

Néanmoins, malgré ces reproches. Il y a de bons éléments dans ce roman. Tout d'abord, Savannah K. VINING a réussi à mener jusqu'à la fin son roman sans qu'il y ait de contradictions. On ressent cette idée de bien faire et cette volonté de ne pas bacler son travail. Son personnage féminin, Clare avait vraiment des réactions de quelqu'un de son âge. Cela ne m'a pas semblé invraisemblable comme j'ai pu déjà le voir dans certains romans et puis, c'est une lecture légère qui permet un temps d'entrapercevoir une autre civilisation.

Ce que je retiens avec A Viking's Catch, c'est que j'ai découvert un auteur prometteur. Je ne serai pas surprise que Savannah K. VINING soit un jour éditée sans passer par de l'auto-édition. Grâce à ce roman, j'ai aussi pu découvrir un nouveau site et de nouveaux auteurs. Atuellement, je suis « Escape : Don't Believe » (une fiction française) et « For King and Country ».

 Challenges : Les filles de Mrs Bennet | Read in English

DE : Savannah VINING
ÉDITION : Auto édition (2015)
PAGES : 282
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
FORMAT : Paperback
ISBN : /
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OUTLANDER, #3
★ ★ ★ ★
LE RETOUR DES HIGHLANDERS, #1
★ ★ ★ ★
LA FAMILLE D'ARSAC
★ ★ ★ ★
[+


30.7.16

La Neige et La Cendre (Outlander #6)



En 1772, à l'aube de la révolution américaine, le brûlot de la rébellion flambe déjà : à Boston, des cadavres gisent dans les rues et, dans l'arrière-pays de la Caroline du Nord, des cabanes s'embrasent dans la forêt. Au-dessus de la maison de Fraser's Ridge, où vivent Jamie et sa famille, une ombre grandit... La colonie tout entière est en émoi, et le gouverneur Josiah Martin a besoin d'une personnalité charismatique capable d'unir l'arrière-pays et d'apaiser les ressentiments des colons et des Indiens. De l'avis de tous, Jamie est l'homme de la situation. Mais les choses ne sont pas si simples : tout comme sa fille Brianna et Roger, son gendre, Claire sait que, d'ici à trois ans, on tirera le premier coup de feu dont l'écho retentira partout dans le monde. Et que la guerre se soldera par l'indépendance. Et, par-dessus tout, plane la menace révélée par une coupure de journal, retrouvée par Claire dans une gazette du XXè siècle, faisant état de la destruction de la maison de Fraser's Ridge et du décès de ses occupants, Jamie et Claire...


Mon avis
" Un pavé qui est fini laborieusement mais vivement le prochain ! "
★ ★ ★

Les torches éclairent la pénombre, la famille Fraser sait que c'est une question de temps. Ils entendent déjà le compte à rebours...
Une chose est sûre que lorsque l'on commence Outlander, il faut s'attendre à changer régulièrement de position et à attraper de vilaines courbatures !
Avec plus de 1500 pages, La Neige et la Cendre promettait des rebondissements mais malheureusement ce sont surtout des longueurs que j'ai rencontré dans celui-ci.

Lors du tome précédent, j'avais déjà trouvé que certains passages s'éternisaient mais là, je crois que ce sont des chapitres entiers qui ne servent pas à grand chose ! M'étant trop familiarisée avec les personnages, j'ai eu l'impression que l'auteure allait dans la facilité. L'impression que Diana GABALDON voulait faire dans le sensationnel avec quelques scènes troublantes et horripilantes, histoire de dire qu'elle ne l'a pas écrit pour rien ! Ce sentiment ne m'a quasiment pas quitté tout au long de la lecture. Même Jamie et Claire n'arrivaient pas à me donner envie de continuer certains passages...

Pourtant, globalement, j'ai aimé ce tome. Ici, le personnage de Roger prend plus d'envergure. Le fait que l'on perce enfin le mystère sur le retour de Ian Junior en est pour beaucoup mais aussi parce que Fergus et Marsali sont présents. On peut facilement imaginer leur implication dans les tomes prochains, ce qui annonce un peu plus d'actions !
La Neige et la Cendre se situe en amont. On ressent la tension qui augmente entre les colons qui se disent "Américains" et les sujets de la Couronne d'Angleterre. Ce tome montre les coulisses d'un évènement majeur marquant le début des États-Unis : la Guerre d'Indépendance. On y apprend l'implication des indiens dans son conflit, les règlements de compte arbitraires...Une façon pour ceux allergique à l'histoire de comprendre un peu ce qui s'est passé. Historiquement c'est très enrichissant et l'auteure une fois de plus maîtrise son sujet.

J'ai perçu ce sixième tome comme un tome de transition avant de rentrer vraiment dans le vif du sujet. C'est pour ça que je ne pourrai pas abandonner la série et que je reste confiante pour la suite.

 Challenges : Ecosse | Les Irréguliers de Baker Street

DE : Diana GABALDON
ÉDITION : J'ai lu (2015)
PAGES : 1531
LANGUE : Français (traduit par Philippe SAFAVI)
FORMAT : Semi Poche
ISBN : 2290099643
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LA CROIX DE FEU, #5
★ ★ ★ ★
LES TAMBOURS DE L'AUTOMNE, #4
★ ★ ★ ★
LE VOYAGE, #3
★ ★ ★ ★
[+


20.6.16

The English Girl



When seventeen-year-old Stella Whittaker is offered the chance to study at the Academy of Music in Vienna it's a dream-come-true, made possible by old family friends, Rainer and Marthe Kraus, who offer her a place to live. Seduced by the elegant beauty of the city, Stella explores the magnificent palaces, gardens and fashionable coffee houses, and after a chance meeting in an art gallery, falls in love with Harri Reznik, a young Jewish doctor. But as the threat of war casts a dark shadow over Europe, Stella soon discovers that both the household where she lives, and the city she has come to call home, are not as welcoming as they once seemed.


Traduction du résumé
Lorsqu'à 17 ans, on offre une chance à Stella Whittaker d'étudier à l'Académie de musique de Vienne, son rêve devient réalité mais c'est un rêve possible grâce à de vieux amis de sa famille, Rainer et Marthe Kraus qui lui propose de l'héberger. Séduite par l'élégance de la ville, Stella explore les magnifiques palaces, les jardins et les cafés à la mode. Alors qu'elle visite la galerie d'art, elle tombe amoureuse d'Harri Reznik, un jeune docteur juif. Mais alors que la menace de la guerre jette une ombre sombre au dessus de l'Europe, Stella découvre rapidement que ce soit la maison où elle habite, et la ville qu'elle a considéré comme la sienne, ne sont pas aussi accueillant qu'ils semblent au premier abord.

Mon avis
" Prévisibilités mais une image vivifiante de l'Autriche des années 1930 ! "
★ ★ ★

Les dernières notes de CHOPIN résonnent encore dans la pièce. Stella a tenu sa respiration, malgré les événements, la jeune pianiste se prête à son exercice préféré.

Avec The English Girl, Margaret LEROY donne une image édifiante, fascinante de Vienne. Une belle carte postale décrite avec soin, qui donne envie aux lecteurs de découvrir la ville. Malgré tout, ce n'est pas une image idéalisée de ses habitants que nous propose l'auteure. C'est l'Autrice, des années 1930. La montée du nazisme est imminente tout comme la montée pour le lecteur de l'angoisse. Le contexte qu'il devait y avoir à l'époque est tellement bien retranscrit que j'ai eu mon lot de palpitations.

Ceci dit, le contexte historique - excellemment décrit - n'a pas suffit à me faire davantage aimer le roman. L'héroïne en est pour partie la cause. Stella est certes jeune mais je n'ai pas compris comment l'héroïne faisait pour passer à côté d'évidences, une naïveté qui n'explique pas tout. Il y a aussi cette indifférence pour sa mère qui vit en Angleterre qui m'a surprise tout en sachant l'âge de l'héroïne. J'aurai aimé un semblant d'explication sur ce point.
Même sa relation avec le docteur pouvait devenir exaspérant notamment sur le fait qu'ils faisaient des galipettes à tout bout de champ. Je trouvais dommage que la relation semblait à certains moments ne se résumer qu'à ces moments or, avec un tel contexte historique, il y avait matière à exploiter. J'aurais aimé partager le point de vue de Harri qui semble plus légitime dans ce roman.

De plus, assez rapidement dans The English Girl, j'ai pointé des évidences et malheureusement j'avais vu juste. Cette impression que tout était convenu, un schéma rodé qui ne laissait pas la place au suspens et aux intrigues entremêlées. C'est ce qui a freiné globalement mon enthousiasme mais c'est aussi paradoxalement ce qui m'a poussé à le continuer pour confirmer ce que je pensais.

C'est un roman que je garderai en mémoire tant le contexte historique est richement documenté mais qui est refroidi par les personnages.

  Challenge : Read in English #2

DE : Margaret LEROY
ÉDITION : Sphere (2014)
PAGES : 464
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX : Vienne, Innsbruck (AUTRICHE)
PERSONNAGE(S) : Stella Whittaker, Harri Reznik

10.3.16

La Tante de Russie


Résumé de l'édition

Septembre 1899. La jeune Lucie quitte sa terre lorraine pour accomplir son fabuleux destin. Ou comment une orpheline née à Saint-Dizier à la frontière de la Meuse devient, à Saint-Pétersbourg, l'intime de la plus haute aristocratie impériale, la gouvernante des filles du dernier tsar de Russie, les princesses Olga et Tatiana, et l'amante passionnée du chef des cosaques du Don. Autant d'années lumineuses juste avant le chaos, la révolte d'un peuple acculé dont elle comprend pourtant la détresse. Et ses propres drames...

http://unevaliserempliehistoires.blogspot.fr/search/label/Les%20Irreguliers%20de%20Baker%20StreetMon avis                                      


"Kak uzor na okne. Snova proshloe rydom. Kto-ro pel pesnu mne. V zimny vecher kogda-to".
Cette chanson me trotte dans la tête depuis ma lecture...Donnez moi une chapka, une bonne de paire de gants et Peter me voilà (Peter c'est le nom que je donne à Saint-Pétersbourg). L'avez-vous reconnu ? Non ? Et si je vous dis que la version française a été chantée par Hélène Segara ? Mais oui, c'est la chanson du film d'animation Anastasia ! Pourquoi, je vous bassine avec ce dessin animé et quel est le rapport avec le roman ?! Ah ah...justement.

La tante de Russie, c'est l'histoire d'une journaliste Lise qui retrouve le manuscrit de sa tante Lucie. Une tante qui va quitter sa Lorraine natale pour l'inconnu et le froid glacial de la Russie.

Pour être honnête, cette lecture avait mal commencé...A plusieurs reprises j'ai même failli abandonner. Si ma sœur ne me l'avait pas offert (et fait dédicacer), j'aurai stoppé net ma lecture.
Mon reproche tient principalement aux 50 premières pages. L'auteure commence par nous narrer l'histoire de cette journaliste. On n'entre pas tout de suite dans le vif du sujet. Ça aurait pu ne pas être dérangeant. Après tout, on ne peut pas reprocher à l'auteure de vouloir mettre en place l'intrigue et de partager la découverte par l'héroïne de ce fameux roman ; mais ce qui m'a foncièrement gêné, c'est la familiarité du personnage. J'ai eu la sensation que l'auteure considérait que la narratrice était connue du lecteur. Je ne sais pas si c'est du au fait que ce personnage soit récurant dans ses œuvres (il y a des astérisques et des références aux autres romans) mais il ne faut pas oublier que c'est peut être la première fois que l'on fait la connaissance de Lise. Du coup, j'ai eu le sentiment de m'incruster dans la vie de quelqu'un et mon intérêt a vite disparu. Je m'ennuyais littéralement et je trouvais que le nombre de pages rien que sur ce personnage était trop long ! Le titre c'était La Tante de Russie mais où était-elle?

Heureusement, il y a la page 53. On fait un bond dans le passé et on découvre Lucie Thomas. Dès lors, j'ai pu enfin découvrir le talent d'Élise FISCHER. Une partie historique très bien exploitée et il y a une atmosphère qui m'a comme hypnotisée. J'ai même regretté que La tante de Russie soit si court (surtout avec le début que je considère comme du temps perdu). J'en voulais toujours plus !

C'est le parcours de Lucie Thomas qui est ainsi raconté et quel parcours ! Cette orpheline a fait du chemin pour devenir préceptrice. A Nancy, où tout commence, elle rencontre le comte Piotr Viola Narodov. Une histoire d'amour si romantique, si grandiose et peu commune. Des moments à Nancy où je vois avec clarté le parc de la pépinière, son kiosque...
Puis, le départ tant attendu pour la Russie. Un dépaysement totalement réussi. On fait des rencontres à la Une image vivifiante du faste de l'époque se matérialise devant mes yeux. Le point de vue de cette française qui a le privilège de faire la connaissance de la petite Anastasia entre autre, de la famille tsarine...Elle partage leur intimité et partage avec nous ses craintes, ses doutes, tout en ayant après le recul de la tragédie qui va toucher la Russie.
Cour du tsar, on partage des instants.
J'ai été tellement sous le charme de cette partie que j'ai même versé une petite larme.

La tante de Russie fut au final une très bonne découverte. Je ne regrette pas d'avoir persévéré. S'il n'y avait pas eu ce début qui représente quand même 20% du livre...J'aurai pu avoir un coup de cœur ! Ce roman est la preuve qu'il faut toujours laisser une chance à un livre.


                                          DE : Elise FISCHER
ÉDITION : Presses de la Cité (2014)
PAGES : 254
LANGUE : Français
LIEUX : Paris, Saint-Dizier, Nancy (FRANCE) | Saint-Pétersbourg, Tsarkoïe Selo/Pouchkine, Yalta, Lac Orega, île de Kiji (RUSSIE), Kiev (UKRAINE)
PERSONNAGE(S) : Lucie Thomas, Comte Piotr Volia Narodov, Lise...
THÈMES : Russie | Tsar | Témoignage

7.2.16

Noonday (Life Class #3)

Résumé de l'édition

London, the Blitz, autumn 1940. As the bombs fall on the blacked-out city, ambulance driver Elinor Brooke races from bomb sites to hospitals trying to save the lives of injured survivors, working alongside former friend Kit Neville, while her husband Paul works as an air-raid warden.
Once fellow students at the Slade School of Fine Art, before the First World War destroyed the hopes of their generation, they now find themselves caught in another war, this time at home. As the bombing intensifies, the constant risk of death makes all three of them reach out for quick consolation. Old loves and obsessions re-surface until Elinor is brought face to face with an almost impossible choice.


En français ?

Traduction personnelle

Londres, le blitz, automne 1940. Alors que les bombes tombent sur une ville où règne le black-out, comme conductrice ambulancière Elinor Brooke fait la course entre les sites bombardés et les hôpitaux pour essayer de sauver les vies des survivants, travaillant au côté de son ancien ami Kit Neville, alors que son mari Paul travaille comme "gardien des raids aériens".
Étudiants à l'école d'art Slade, avant que la Première Guerre Mondiale ne détruit l'espoir de leur génération, ils se trouvent maintenant attraper dans une autre guerre, cette fois chez eux. Alors que le bombardement s'intensifie, le risque constant de la mort fait que tous les trois cherchent un réconfort rapide. Vieux amours et obsessions refont surface jusqu'à ce qu'Elinor n'est amenée à faire un choix presque impossible.


Mon avis  

ATTENTION, RISQUE DE SPOILERS !

Des dizaines d'enfants attendent sur le quai de la gare. Ils ont quitté Londres pour la campagne. Les parents ont l'espoir qu’une famille pourra les accueillir et les mettre en sécurité. A Londres, c’est le chaos !
Certains restent coûte que coûte dans la capitale en feu et en ruine, où on vit dans la terreur d’un raid aérien Allemand. Sa propre maison n’est plus un refuge, on doit se précipiter dans les caves, dans le métro mais il faut s’attendre à tout moment à ne pu pouvoir rentrer chez soi.
Une période noire que Pat BARKER décide de mettre en scène pour l’ultime tome de la saga Life Class. Quelques décennies se sont écoulées depuis Toby’s Room, Paul et Elinor sont mariés. Kit est de retour à Londres après avoir vécu en Allemagne et aux États-Unis.

C’est le tome où tous les personnages sont dans un tournant. Ils ont des choix à faire et c’est l’histoire qui va les aider.
Le contexte historique n’est pas qu’un prétexte pour l’auteure. Avec sa minutie coutumière, on apprend évidemment des choses. L'évacuation des enfants vers la campagne est abordée : la soeur d'Elinor doit faire face à un garçon qui ne veut pas s'adapter et qui veut rejoindre sa famille. Des enfants séparés de leurs parents, loin de chez eux et qui doivent s'intégrer rapidement dans une nouvelle famille, une nouvelle école, une nouvelle ville.
Une part importante du roman rend aussi hommage à ces civils qui cherchent à aider à tout prix l’armée comme le fait Elinor, Paul ou encore Kit. Elinor et Kit sont ambulanciers alors que Paul est un Air Raid Warden c'est-à-dire il doit secourir des familles parfois entières sous les décombres. Ce sont des artistes mais toutes leurs soirées sont ponctuées par les sirènes annonçant un raid aérien.


A Mobile Unit clearing casualties after an air raid [Source]

On les a quitté dans la fleur de l'âge, dans ce dernier tome, ils ont la cinquantaine. Depuis Toby's Room, bien d'eau a coulé sous les ponts. J'ai été dans l'attente des retrouvailles mais comme je le présageais, ce tome semblait celui de trop. Heureusement, la fin a réussi à apaiser cette déception mais je dois vous avouer que je n’ai pas compris où l’auteure voulait en venir. Certes, on aurait pu s'en douter avec le deuxième tome mais je ne pense pas que les choix opérés ont été judicieux.

Paul Tarrant...quelle déception ! La sensation que l’auteure voulait parler de lui mais ne savait pas quoi faire. Dans Noonday, il semble froid et assez égoïste. Pat BARKER donne ici plus de détails sur l’enfance de ce personnage, permet de saisir quelques éléments. Encore traumatisé de la première guerre, il doit à nouveau faire face à ses peurs. Le faire aller voir une sorte de "diseuse de bonne aventure" n'apporte rien à l'histoire...Si ce n'est de la confusion. Son comportement est aux antipodes de ce que l'on pouvait penser de lui. S'il n'y avait pas eu les deux autres tomes, je ne pense pas que grâce à ce tome, Paul aurait été mon coup de cœur littéraire.
Paradoxalement, son épouse Elinor se révèle dans ce tome. Blessée par l'indifférence de Paul et ses trahisons (les deux infidélités de Paul), la dernière est celle qui lui fait réaliser des choses. Un personnage que l’on aurait pensé égoïste, montre une nouvelle facette. C'est au final, le personnage qui s'en sort le mieux.
Le couple est en péril. Le second conflit mondial est l'ultime épreuve pour voir si ce couple résistera et bien sur, la réapparition de Kit pourra tout bouleverser.
Le retour de Kit Neville est ce que j'attendais le plus. Je voulais savoir comment il s'en sortait alors que c'était une gueule cassée (plus de détails dans le tome 2). Avait-il fondé une famille ? Quelle place avait-il retrouvé dans la société ? Sur ce point, l'auteure répond à mes attentes mais malgré tout, bien que ce soit un rouage du duo Paul/Elinor, je ne l’ai pas trouvé si indispensable à la mécanique.

Noonday est un tome en deçà des deux autres mais qui a permis à l’auteure d’aller au bout de ses idées. La fin du roman est assez ouverte, on peut faire parler son imagination. Ce qui fait que je ne peux pas dire que ce roman soit complétement une déception. Il me faudra du temps pour le digérer et qui sait après une relecture, je l'apprécierais peut être davantage. Surtout comme j'ai l'habitude de dire, Pat BARKER excelle dans son domaine et la période historique est vraiment maîtrisée.

::1::  ::2::  ::3::
DE : Pat BARKER
ÉDITION : Hamish Hamilton (2015)
PAGES : 352
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX : Londres, Dorset (ANGLETERRE)
PERSONNAGES : Paul Tarrant, Elinor Brooke, Kit Neville...
THÈMES : Tournant | Blitz | Fin

29.1.16

Lettre d'une inconnue suivi de La ruelle au clair de lune


Résumé de l'édition

Un écrivain viennois apprend en lisant son courrier qu’une femme l’aime en secret d’un amour absolu depuis des années… Une nuit, un voyageur rencontre dans un bar un homme autrefois dominateur, aujourd’hui humilié par une fille à matelots… Ces deux nouvelles publiées en 1922 témoignent de l’art de Stefan Zweig pour dépeindre les tourments de l’amour non partagé, la passion qui brûle les cœurs et détruit les vies…

Mon avis
L'amour est au centre de ces deux nouvelles. Pourtant, ce n'est pas l'amour pur qui pousse Stefan ZWEIG à écrire ces nouvelles. L'auteur Autrichien cherche à faire parler, celui qui blesse,  qui frôle la limite de la folie.

Dans Lettre d'une inconnue, il est question d’une jeune femme perdue, qui a aimé mais qui ne veut rien en retour. Pour elle, l'amour ne se construit pas à deux mais se vit seul. Elle a préféré vivre avec cet amour à sens unique plutôt que de se révéler. Tout dans cette nouvelle montre que c’est un choix assumé
La forme épistolaire de Lettre d’une inconnue permet de le prouver mais aussi permet à l’expéditeur de coucher une sorte de testament. Elle n’est pas confrontée directement à la réaction du destinataire et c’est ce qu’elle veut. Ceci dit, ce procédé trouve vite une limite car assez rapidement, j’ai été agacée par la longueur de cette lettre. On a qu’un seul point de vue et il faut faire confiance au narrateur. Or, ce narrateur semble tout de suite un peu dérangé. Je ressentais le besoin d’une confrontation mais ce n’était clairement par l’intention de l’auteur. 
Pourtant, paradoxalement, j’ai apprécié la façon par laquelle l’auteur évoquait la détresse de cette personne. Stefan ZWEIG ne cherche pas à caricaturer les sentiments de la femme mais montre qu'une personne peut être tourmentée toute sa vie pour ne pas avoir oser. 
Dans cette nouvelle, il ne faut pas s'attendre à une réponse du destinataire, le lecteur peut à loisir s’imaginer ce que l’autre aurait pu répondre et ce n'est pas plus mal. L’auteur semble parler de quelque chose qu’il connait comme le ferait un médecin de l’amour qui chercherait un diagnostic. Une nouvelle qui s'apprécie après coup.

La seconde, La ruelle au claire de lune est totalement différente dans sa forme car il ne s’agit pas d’une lettre. J’ai eu l’impression d’avoir un extrait d’un roman qui raconterait un évènement qui s’est produit dans la vie d’un homme dont on sait peu de chose mais qui patiente dans un port de pêche. En se promenant, il entre dans un bordel mais il assiste aussi à cette occasion à l’humiliation d’un homme. Un homme qui tente de retrouver son épouse qu'il a négligée.
La nouvelle est plus courte que la première, ZWEIG maitrise ici, le rejet de la personne et les conséquences extrêmes d’un tel rejet. Même si le héro de cette nouvelle n’est pas concerné par cet amour, il est le témoin de cet amour « bancale » entre ce couple marié. Rapidement, le mari délaissé montre une part sombre. Il y a un basculement qui s’opère et notre héro préfère l’ignorer. Le lecteur en prend conscience. Il n’a pas l’intention de s’immiscer dans les histoires des autres et il sait que son passage dans cette ville ne va pas durer.
Une histoire dans un cours laps de temps, on s'attend alors à une chute. L’action se déroule sous nos yeux et n’est pas ancrée dans le passé. Cela donne un rythme à l’histoire et du coup, même si cette histoire est plus courte, j’ai eu l’impression de ressentir plus de chose. On ne se pose pas trop de questions, j'ai vécu plus intensément l'histoire.

Ce recueil de deux nouvelles a été relativement une bonne lecture même si pour ma part, ça ne sera pas non plus, celle du siècle. Je suis toujours au même point avec cet auteur, dans l’indécision. Pourtant, quelque chose me pousse à lui  laisser une énième chance avec un roman plus conséquent...Je ne sais pas encore lequel mais je sais qu’il a des œuvres citées en référence. Je verrai bien.


DE : Stefan ZWEIG
ÉDITION : Le livre de poche (2013)
PAGES : 96
LANGUE : Français (traduit par Danièle Valin)
LIEUX :  Vienne, Innsbruck (AUTRICHE) | FRANCE
PERSONNAGE(S) : /
THÈMES : Nouvelles | Passion | Solitude

5.1.16

Le tort du soldat


Résumé de l'édition

Un vieux criminel de guerre et sa fille dînent dans une auberge au milieu des Dolomites et se retrouvent à la table voisine de celle du narrateur, qui travaille sur une de ses traductions du yiddish. En deux récits juxtaposés, comme les deux tables de ce restaurant de montagne, Erri De Luca évoque son amour pour la langue et la littérature yiddish, puis, par la voix de la femme, l’existence d’un homme sans remords, qui considère que son seul tort est d’avoir perdu la guerre…

Le tort du soldat est un livre aussi bref que percutant qui nous offre un angle inédit pour réfléchir à la mémoire si complexe des grandes tragédies du XXe siècle.

Mon avis

Un simple dîner et tout une vie peut basculer. Un simple échange de regard va prendre une tournure funeste.
Ce qui fait l'originalité du roman Le tort du soldat et qu'il s'agit d'un récit à deux voix. On ignore leur identité, ils n'ont pas de nom pour le lecteur. Dans ce très court roman, l'auteur veut apporter une touche mystérieuse au récit qui n'est pas inintéressante.

La première voix qui constitue une sorte de première partie est celle d'un amoureux des mots, de la langue. Depuis quelques temps et après avoir fait la visite de camps de concentration, il traduit en italien des textes en yiddish. Il ne veut pas que cette langue soit perdue. C'est un devoir de mémoire qui lui tient à cœur. Il mène une vie de solitaire. Son intérêt pour la traduction le pousse à prendre son travail partout et même au restaurant où il a coutume de venir. Il ignorait au moment où commence l'histoire pour le lecteur, que cette simple habitude va "déranger" une personne dans la salle.  
C'est le portrait d'un homme touchant. En quelques pages, le lecteur est saisi par la passion dévorante du narrateur. On pourrait presque penser que ce portrait est celui de l'auteur lui même, Erri De LUCA. En fait, un unique narrateur ne m'aurait pas déplu et on aurait pu ainsi en apprendre plus à son sujet.

La personne qui semble agacée est un homme assez âgé au comportant perturbant. Il rejoint sa fille qui n'est autre que le second narrateur de l'histoire. Cette narratrice tente de faire comprendre au lecteur pourquoi elle est restée proche de cet homme. Elle cherche à justifier sa position de "fille de", tout en n'essayant pas d'amoindrir le rôle de son père durant la Seconde Guerre Mondiale.

Elle revient sur sa vie et c'est là que j'ai ressenti ma première de déception. Elle nous partage ses souvenirs au côté de cet homme. Il vit dans la crainte d'être reconnu même s'il a changé physiquement. L'utilisation d'un personnage féminin ne semble pas être l'effet du hasard. L'auteur voulait peut être utiliser sa voix pour alléger l'atmosphère mais justement, je m'attendais plutôt a partagé le point de vue du criminel même si ça pouvait être dérangeant. Ce que je trouvais intéressant toutefois, était l'ajout de quelques anecdotes comme le fait qu'elle n'aie toujours qu'entendu son père chuchoter parce que dans les camps, les gens reconnaissaient les personnes par le son de leur voix.
En revanche, lorsqu'elle racontait sa vie intime, je trouvais que ça cassait un peu le rythme de l'histoire. L'auteur a voulu pousser plus loin dans l'analyse de son personnage pour qu'on puisse tenter de la comprendre mais avec aussi peu de pages, je me demandais si c'était franchement nécessaire.

La seconde déception est liée au fait qu'il n'y ait pas eu de confrontation directe entre les personnages. On ne fait que lire les points de vue. Aucunes paroles ne sont échangées. J'ai presque eu l'impression d'avoir été trompée mais en y réfléchissant, je sais que les dialogues n'aboutiraient à rien...C'est assez paradoxal comme sentiment.  J'en veux à l'auteur de ne pas avoir fait ce que j'aurai été incapable de faire.

Au final, Le tort du soldat n'a pas été aussi percutant pour moi que je le pensais. J'ai fini cette lecture avec un sentiment partagé. J'ai eu besoin de recul pour écrire cet avis. Ceci dit, il reste intéressant et il se peut que pour certain, ce roman plaise davantage.

Je tiens à remercier Livraddict d'avoir permis ce partenariat avec les éditions Folio que je remercie également !


DE : Erri De LUCA
ÉDITION : Folio (2015)
PAGES : 87
LANGUE : Français (traduit par Danièle Valin)
LIEUX :  Les dolomites, Ischia (île) (ITALIE) | Vienne (AUTRICHE)
PERSONNAGE(S) : /
THÈMES : Yiddish | Seconde Guerre Mondiale | Confrontation

4.8.15

Jane Austen à Canterbury (Les enquêtes de Jane Austen #4)

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                                          DE : Stephanie BARRON
EDITION : Masque (Labyrinthes) (2003)
PAGES : 444
LANGUE : Français (traduit par Corinne Bourbeillon )
LIEUX : Godmersham, Canterbury, Goodnestone, Eastwell, Deal (ANGLETERRE)
PERSONNAGE(S) : Jane Austen, Edward Austen (Knight), Elizabeth Austen (Knight)..
THEMES : Enquête | Auteure | Paraaustenien
Résumé de l'édition

Malgré l'écrasante chaleur de cet été 1805 et les incessantes rumeurs d'invasion napoléonienne, la bonne société du Kent frémit à l'approche de la semaine hippique de Canterbury. Amour du jeu, passion de la victoire, tensions de la défaite... les abords d'un champ de courses recèlent mille distractions aux yeux de Jane Austen, marquée par le décès récent de son père et venue quêter du réconfort chez son frère Neddie, juge du comté. Mais le meurtre de Mrs Grey, élégante amazone et courtisane notoire, ainsi que la disparition du principal suspect, gentleman à la réputation apparemment irréprochable, vont lui faire apparaître les arcanes d'un monde trouble, où les écheveaux criminels se parent des masques de la respectabilité...

Mon avis                          

Les avis sur les trois premières enquêtes ne sont pas disponibles.

Sous un soleil de plomb, les dames de la bonne société anglaise n'ont que faire de cette course hippique. Cette sortie n'est qu'un prétexte pour montrer ses plus belles toilettes. Les hommes quant à eux, se passionnent pour la course mais cette passion soudaine s'accompagne uniquement de la volonté de faire fructifier leur mise sur le cheval potentiellement vainqueur. Accompagnée, de sa nièce Fanny et de sa « soeur » Lizzie, Jane Austen ne soupçonnait pas un seul instant que cet après-midi serait marquée par un effroyable assassinat !

J'ai découvert par hasard cette saga et j'avoue qu'au départ, je me demandais comment faire de Jane Austen, romancière (talentueuse), une enquêtrice. Le peu que l'on sait d'elle, ne faisait pas d'elle, une femme aux aventures aussi macabres. 
Malgré la fiction de l'histoire, je me suis très vite prise au jeu. Stephanie BARRON respecte bien l'aspect biographique de la femme de Lettres. L'entourage de Jane Austen a aussi un rôle dans chacune de ses enquêtes et ça renforce l'idée que tout ceci pourrait être possible.

Dans cette quatrième aventure, alors que le lectorat s'était habitué à être en compagnie d'Henry Austen et d'Eliza – respectivement le frère de Jane et son épouse. Jane Austen s'installe quelques jours chez son frère Edward, après la mort soudaine de son père. Comme le meurtre a eu lieu, proche de son domaine, il doit mener l'affaire jusque devant le juge. Ce dernier compte bien sur l'aide de sa sœur après que celle-ci ait déjà fait ses preuves (les trois premières enquêtes).

Jane Austen à Canterbury avait tous les éléments qui auraient pu permettre une enquête si ce n'est divertissante au moins cohérente : la victime était française. À cette période, Napoléon menaçait l'Angleterre. L'invasion semblait inévitable. La situation était très tendue. 
Pourtant, comme le début m'a semblé long ! L'intrigue et la résolution de l'enquête piétinaient. Il y avait une certaine prévisibilité et même si je n'ai pas réussi à identifier les réelles motivations du meurtrier, ni le meurtrier en fait, j'ai rapidement su qui ne l'était pas...(et aux vues du nombre de protagonistes, c'était déjà pas mal).
Même lors de la grande révélation, j'ai eu une pointe de déception. Ça n'allait pas avec ce que je m'imaginais. Mon côté trop romantique avait pris le dessus ! La tournure des événements ne me satisfaisait pas.

Cette enquête était vraiment en deçà des tomes précédents. C'est dommage car même l'humour de Jane Austen et son esprit critique n'étaient pas aussi présent dans ce tome.

Mon ressenti est assez ambigüe au sujet de ce livre car j'arrive à vous dire ce que je n'ai pas aimé mais j'ai du mal à trouver les mots pour vous dire ce que j'ai vraiment aimé.
Si ce n'est que les personnages secondaires sauvaient un peu l'ambiance. Lizzie et Neddie (Edward) n'étaient qu'évoqués dans les autres tomes ou n'apparaissaient que très peu. Dans ce tome, on fait davantage leur connaissance et même si, Stephanie BARRON dresse un portrait très subjectif de ce couple, il était connu que la famille Austen soit très proche les uns avec les autres et d'autant plus, après la mort de Monsieur Austen. 

Quant au style, le point qui suscite de nombreuses controverses ! Étant donné que le roman est écrit sous forme de journal intime, le lecteur peut – légitiment – penser que le style de l'écrivaine est respectée. Ici, ce n'est pas le cas !
Toutefois et en toute honnêteté, ce n'est pas ce qu'il faut rechercher avec ce livre. Bien sûr, il y a des mots qu'il ne faut pas employer, des expressions à proscrire et même des comportements intolérables pour l'époque mais après, retrouver la plume de Jane Austen...C'est comme demander à un chanteur de faire une reprise avec la même voix que le chanteur original ! 
Stephanie BARRON respecte bien les codes de l'époque. Je n'ai, à aucun moment, eu l'impression que l'intrigue se déroulait de nos jours, c'est ce qui est déjà beaucoup !
En plus, je pars du principe que Jane Austen ne devait pas écrire de la même manière ses romans que ces correspondances quotidiennes...Faire un roman nécessite du temps, de la réflexion et imaginez que l'auteure aurait pu écrire dans une sorte de journal intime, devait plus se faire dans la spontanéité.

Ce quatrième tome était - malgré tout - quand même bon car il y a eu une intrigue très intéressante qui s'est développée au cours de l'histoire. Je continuerai cette saga avec plaisir même si la maison d'édition a décidé d'arrêter la traduction. Les 8 premiers sont disponibles en français, la suite sera en anglais...
En revanche, car comme les tomes peuvent se lire indépendamment, je ne vous conseille pas de commencer par celui-ci.

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 © Melleaurel

26.6.15

The Queen's Lady (The Lacey Chronicles #2)

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                                          DE : Eve EDWARDS
EDITION : Penguin (2011)
PAGES : 324
LANGUE : Anglais (pas encore traduit)
LIEUX : Londres, Plymouth (ANGLETERRE) | FRANCE | Île Roanoke (ÉTATS-UNIS)
PERSONNAGE(S) : Marquise Jane Rievaulx, James Lacey, Kit Turner...
THEMES : Romance | Historique | Reine Elisabeth I
Résumé de l'édition
1584 - Surrey, England When Lady Jane Rievaulx begins service to the Queen at Richmond Palace, she is thrilled at the court's newest arrival . . . Master James Lacey. Despite her previous courtship with his older brother, James is the man she truly loves. And for his part, he cannot deny his fascination with her. However, James is setting sail on a treacherous journey to the Americas, seeking absolution for what he sees as past sins. But when Lady Jane is forced into a terrible situation by her own family, there is only one man to save her. Will Master James return to his lady ­- before it's too late?
http://unevaliserempliehistoires.blogspot.com/search/label/Read%20in%20englishMon avis


ATTENTION RISQUE DE SPOILER SUR LE TOME PRÉCÉDENT !


La reine fait son entrée. Tous celles et ceux qui ont le privilège de faire partie de son cercle, se ruent à ses côtés. Être vu et entendu par la Reine est un honneur. Pour Jane, il ne s'agit ni plus ni moins d'un refuge.
Croisé dans The Other Countess, le lecteur est le détenteur du secret de cette jeune femme. Depuis la fin, de ce tome, bien de drames se sont déroulés sous ses yeux, sans qu'elle puisse y faire quelque chose.

Dans The Queen's Lady, Jane est devenue une marquise. Mariée pour la convenance, à la mort de son mari, elle doit faire face aux dessins machiavéliques de ses beaux-fils mais essaye aussi d'oublier l'homme pour lequel elle a eu un coup de foudre quelques années auparavant. Par un concours de circonstance, ce dernier se retrouve aussi à aller à la Cour. Il veut obtenir des aides et partir explorer l'Amérique !

Une fois de plus et c'est ce que j'avais souligné dans le tome précédent, Eve EDWARDS ne néglige pas l'aspect historique et essaye d'exploiter toutes les facettes de l'époque. Elle mentionne la guerre des Anglais face aux Espagnols, la découverte/redécouverte des Amériques, les fastes de la Cour et bien plus encore...Je regrette juste que l'intrigue ne s'éternise pas un peu plus sur le Nouveau Monde ! Avec la précision que l'auteur apporte à chacune de ses histoires, parler de cette terre inconnue pour l'époque aurait été un excellent dépaysement !

Autant de détails qui donnent l'impression de vivre réellement l'évènement. C'est l'aspect positif de ce tome mais il y a un mais et un grand MAIS :

La romance ! Quelle déception ! Ce n'est pas le personnage masculin qui m'a posé problème même si certaines de ses réactions étaient trop enfantines pour un homme qui aurait fait la guerre. Il avait du charisme mais manquait de maturité. La déception se tourne vers Jane. Elle était décrite comme une femme qui n'avait peur de rien mais pourtant toutes ses réactions démontraient le contraire ! Elle manquait trop de caractère pour s'imposer et en faire une héroïne digne de son nom.
Parfois je levais les yeux au ciel, tellement les moments étaient attendus ! L'alchimie dans le couple ne prenait pas et pourtant, le tome précédent laissait présager le contraire...
Le pire dans l'histoire est qu'Eve EDWARDS a fait développer une romance en parallèle à des personnages secondaires qui pour ma part, a pris le dessus ! Cette romance secondaire était nettement plus romantique même si a priori, ces personnages ne m'intéressaient pas du tout, voir m'agacer...
Il faut noter que l'apparition d'un nouveau personnage (qui sera au centre du tome 3) a quand même permis de changer un peu les idées...Du moins, le temps de faire un peu sa connaissance...Je préfère être prudente, on verra dans le tome 3...

A cela, il faut ajouter une intrigue convenue qui n'est pas surprenante, voir prévisible...Certaines scènes pouvaient se sentir à des kilomètres...
De plus, la scène finale qui aurait pu permettre d'aboutir à une conclusion bouleversante n'était pas à la hauteur de ce qu'Eve EDWARDS avait habitué jusqu'alors. La manière de l'amener m'a même surprise...ça sentait le réchauffé ! 

J'ai eu le sentiment que ce tome 2 n'était pas fait pour moi ! Il était trop mièvre à mon goût pour me toucher. 
Néanmoins, l'auteure garde toujours sa plume exquise, ses dialogues sont bien maîtrisés et son soucis du détail me donne - quand même - envie de poursuivre cette saga et de la finir avec le tome 3 (qui je l'espère sera meilleur !)

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 © Melleaurel

8.5.15

Alan Turing, l'énigme

DE : Andrew HODGES
EDITION : Michel Lafon (2014)
PAGES : 700
LANGUE : Français
LIEUX : ANGLETERRE | ETATS-UNIS
PERSONNAGE(S) : /
THEMES : Biographie | Seconde Guerre Mondiale | Mathématicien
RÉSUMÉ DE L’ÉDITION

Génie de l’informatique et héros de la Seconde Guerre mondiale, Alan Turing est célèbre pour avoir décrypté les communications codées de l’armée allemande en venant à bout d’Enigma, la machine de chiffrement utilisée par les nazis, réputée inviolable. 

MON AVIS                                                                                        HAPPY V-E DAY !

UN MESSAGE "SECRET" S'EST GLISSÉ DANS L'AVIS !
       Après le succès de Imitation Game, le nom d'Alan Turing ne devrait pas vous êtes inconnu. Grand mathématicien, il est celui qui va inventer l'ordinateur maisCsurtout permettre de décrypter les codes Allemands de la machine Enigma... Décryptage qui permettra en partie le succès du débarquement enONormandie et tout simplement au succès du second conflit mondial.
Ça, c'est ce que vous savez depuis le film (ou par la presse) mais soyons honnête, peu de gens voir personne ne savaient qui il était avant ! Moi, la première je l'aiNdécouvert grâceCà la bande d'annonce du film !

N'étant pas crédule au pointOde croire qu'il ressemblait à Benedict Cumberbatch (Sherlock de la BBC pour les intimes), ma curiosité m'a poussé àUmettre la biographie d'Andrew Hodges dansRma wishlist.S
Malgré cette envie irrépréhensible de le lire ; le format, le1nombre de pages (700) et le genre (une biographie) m'ont très vite découragé !
L'occasion de le lire s'est présentée lorsque Kincaid m'a proposé une lecture commune. J'aiEcommencé la lecture de cette biographie autour du 20 avril...pour ne l'a finirRque le 1er mai avec une seule envie : le jeter par la fenêtre ou pire le brûler ! Pourquoi, j'en suis venu à cette extrémité ?! Remontons un peu dans le temps...bon, pas à ma naissance...mais revenons, à la lecture de cette biographie...

Dès leJdépart, Andrew HODGES pose les traitsUde la personnalité d'Alan Turing. JeuneIgarçon issu de la classe bourgeoise anglaise, il grandit en pension, le procheLqu'il voit le plus estLson grand frère. Même s'il entretient des correspondances avec sesEparents, ils ne les voient pas et pour cause, ils sont en Inde ! Tout au longTde ses études, il est en décalage avec ce que ses professeurs lui demandent et le travail qu'il fournit.
C'est un génie qui n'arrive pas à2trouver sa place. Il est0en marge de la société élitiste de son université. Sur le coup, j'ai pensé à un1passage de This of Paradise de Francis Scott FITEGERALD. L'auteur5parle d'Amaury Blaine, son personnage principal.

He was resentful against all those in authority over him, and this, combined with a lazy indifference toward his work, exasperated every master in school. He grew discouraged and imagined himself a pariah; took to sulking in corners and reading after lights. With a dread of being alone he attached a few friends, [but since they were not among the elite of the school, he used them simply as mirrors of himself, audiences before which he might do that posing absolutely essential to him]. He was unbearably lonely, desperately unhappy.” 

"Il était plein de ressentiment contre tous ceux qui avaient de l'autorité sur lui, et ceci, était combiné avec une indifférence paresseuse envers son travail, qui a exaspéré chaque maître à l'école. Il a grandi, découragé et s'imaginant lui même un paria; pris à bouder dans les coins et lire à l'extinction des feux. Avec la crainte d'être seul il s'était attaché à quelques amis, [...] Il était (insupportablement) solitaire, désespérément malheureux".

C'est une personne à l'esprit torturé et un grand solitaire qui ne cache pas son orientation sexuelle ...malgré le fait qu'à son époque, c'était un sujet très controversé, même un délit ! Cette biographie d'Andrew HODGES permet aussi de saisir l'enjeu et les conséquences d'un tel aveu dans le quotidien d'Alan Turing. C'est un homme qui est sur le devant de la scène à la fin des années 40, un homme qui dérange par sa manière de vivre...Comme il ne veut pas être comme tout le monde, il doit cacher quelque chose.
Indéniablement,  le point positif de cette biographie est qu'il n'y a pas de tabou sur le "Qui est Alan Turing ?" Tous les aspects négatifs de la personne : son irritabilité, son individualisme sont contrebalancés par des aspects positifs, un humour à couper au couteau, un être blessé qui a su rebondir. Ça permet dans une certaine mesure de comprendre la fin « tragique » du personnage à la personnalité aussi singulière que la sienne.

Malheureusement, dans cette biographie, je vous résume à peu de choses ce que l'on sait sur sa vie personnelle (j'ai quand même omis certaines révélations pour ne pas vous décourager...). Pour le reste, ce ne sont que de longs exposés sur des théories mathématiciennes à vous arracher les cheveux ! Curieuse de nature, ce n'était pas un aspect qui me dérangeait au début de ma lecture mais
après 700 pages et 500 sur des théories - les plus alambiqués les unes aux autres, j'ai totalement décroché !
J'étais à deux doigts de me remettre en question...même les notions les plus élémentaires en mathématiques ne suffisaient pas ! Cette lecture est devenue assez excluante et parlera plus à des personnes qui évoluent dans le milieu (ingénieurs et co.) ou de grands amoureux du film qui veulent prolonger la magie en allant jusqu'à apprécier ces théories !

Avec un livre aussi volumineux, je m'attendais à plus d'anecdotes. Ça n'a pas été le cas mais on ne peut pas enlever non plus le travail important qu'a du entreprendre d'Andrew HODGES pour faire cette biographie. La révélation sur le décryptage d'Enigma n'a été publique qu'une cinquantaine d'années après !

Est ce que Kincaid a été convaincue par cette lecture ? Bientôt son avis sur cette lecture.

- - - - - - - L E   F I L M - - - - - - -
Pour ne pas rester sur une petite déception, j'ai quand même regardé le film ! Je ne vais pas jusqu'à dire que j'ai adoré le film au point de m'acheter d'autres livres sur Turing mais pendant 1h40, je n'ai pas vu le temps passer. Je l'aurai d'autant plus apprécier si je n'avais pas repéré pour le coup le côté trop scénarisé du film ! En effet, sur la couverture de la biographie d'Andrew HODGES, il était dit que le film s'en était inspiré...Inspiré c'est le mot car vous savez avec Hollywood, même si la vie d'Alan Turing était digne d'un bon scénario, apparemment pour les scénaristes, ce n'était pas assez : certaines tensions entre les collaborateurs ont été inventées ou au moins exagérées ! On peut prendre des libertés quand l'histoire est romancée, quand c'est une histoire vraie, je suis un peu plus gênée...
Dans le film, on a été jusqu'à intégrer un personnage qui a existé mais qui n'a jamais collaboré avec eux ! J'ai eu l'impression qu'il fallait en remettre une couche !
Mais bon, comme le film ne parle pas en long et en large de théories mathématiciennes, qu'ils ont bien vulgariser le travail de Turing, j'ai passé un agréable moment !
Imitation Game (2014) de Morten Tyldium |
 © Melleaurel