DE : Antonia MEDEIROS
EDITION : La Bourdonnaye (2014)
PAGES : 184
LANGUE : Français
LIEUX : Paris, Bayeux (FRANCE)
PERSONNAGE(S) : Raphael Crèvecoeur, Germain Crèvecoeur, Edith Gervais Crèvecoeur
THEMES : Famille | Historique | Héritage
|
Résumé de l'édition
Germain Crèvecœur, l’un des plus grands créateurs de chaussures pour femmes du XXe siècle, vient d’être retrouvé pendu. L’artiste adulé, mais pourtant tristement solitaire, lègue tous ses biens à son fils caché, Raphaël. Ces richesses comprennent une maison étrange aux murs couverts de souliers féminins et des lettres dans lesquelles le défunt dévoile le roman de sa vie ainsi que ses plus terribles secrets… Tout commence en 1915, avec Édith, femme magnifique et forte, mariée malgré elle à Romain et secrètement amoureuse d’Hektor. Le premier est un cordonnier fétichiste et dangereux, le second un soldat allemand de la Grande Guerre, ennemi de la patrie. Mais l’amour, apatride, se joue des frontières comme des convenances. Entre passions et intrigues familiales, la saga des Crèvecœur est un hymne à la beauté féminine autant qu’un voyage dans le cœur meurtri d’un homme à la sensibilité unique, qui pensait soigner son âme au fond d’une bottine pour dame. |
Mon avis
Le temps comme suspendu s'est arrêté,
quelqu'un a tapé à la porte. Raphaël Crèvecoeur, la vingtaine,
aime la solitude, seul dans sa chambrette, il s'interroge.
Il décide d'ouvrir la porte, il ne le
sait pas encore, ce geste si anodin, va bouleverser son quotidien. Une seule
action est la boîte de Pandore a été ouverte.
Le lecteur est comme lui :
désemparé. En acceptant, un héritage, il peut apprendre un peu sur
sa vie, sur celle de Germain Crèvecoeur, cet homme qui se dit son
père. Germain lui lègue son passé, Raphaël ne sait pas de quoi il
en retourne, c'est ce que l'on va en partie découvrir dans ce tome.
Ce tome permet de comprendre, le mystère sur l'héritage de Raphaël
– qu'est ce qu'on lui a légué ? C'est le début d'une
aventure mais c'est aussi au travers cette saga, la réponse au geste
de Germain au début de ce roman – je ne dis rien, je vous laisse
découvrir.
Mais plus que tout, le tome 1, Edith
est une invitation à une épopée familiale. Tout débute dans les
années 1910. Edith n'est pas qu'un simple nom, posé sur la couverture
pour faire jolie. Edith, c'est la mère de Germain. C'est le pivot de l'histoire, c'est le point de départ de l'arbre généalogique du jeune homme.
Grâce à cette entrée en matière, on
apprend un peu sur les aïeux de Raphaël, sur l'univers
d'Edith avant que Germain naisse. On découvre Bayeux, au temps de la
Première Guerre Mondiale. Même si cette immersion est trop courte à
mon goût, l'ambiance
sordide de la maison des Gervais/Crèvecoeur apporte
incontestablement sa touche à l'univers si bien décrite par
l'auteure. Le lecteur a le vertige rien qu'en pensant à cette maison, si normale d'apparence mais dont les habitants ignorent encore tous les recoins...
Sans rentrer dans les détails car ce
roman – malheureusement – ne contient que 180 pages ! Le
premier roman d'Antonia MEDEIROS est un prélude à une saga où un
malaise s'installe, où l'univers de la chaussure n'aura plus de
secret. On s'amuse à chaque fin de phrase, à essayer d'anticiper la
suite, comme raccroché à ses mots, je voulais rentrer dans ce monde
et voir, un peu cette vie d'Edith. On devient curieux. Certains
passages se terminaient abruptement, voir tranchaient carrément avec
le style qui me plaisait tant (SPOILER : la facilité pour se
débarrasser des parents d'Edith m'a parut peu crédible notamment)
et me laisser sur ma fin alors que d'autres au contraire, même s'ils
étaient courts étaient suffisants.
Romain, le mari d'Edith y fait son
apparition mais cet homme sera le centre d'attention du deuxième
tome. Un personnage froid qui est difficile à cerner et qui laisse
une petite touche d'angoisse, tellement il semble versatile.
Ce que j'ai aimé dans ce roman est le
style très proche des auteurs de la génération perdue. À l'instar de ces auteurs, ce
tome plante le décor, c'est un bout de vie d'une famille où la
folie n'est jamais très loin. Pour la comparaison avec ces auteurs,
je retrouve les longues descriptions, le ton assez ironique qui me
plait dans leurs livres. Dès le départ, Germain est le narrateur pour s'effacer ensuite mais lorsqu'il prend "la parole", on ressent son amertume, il a l'air étrange mais touchant...
En revanche, j'adhère moins pour la
couverture même si la photo est sublime (dommage qu'elle soit
petite), je serai surement passé à côté de ce livre...Je sais
que ce n'est pas bien mais si vous me suivez un peu, vous remarquerez
que je suis une maniaque de l'esthétisme des couvertures !
J'aime quand la couverture décrit parfaitement l'univers...De plus comme le souligne le blog Une tasse de culture et je suis d'accord sur ce point, le résumé en dévoile un peu trop...
Avec ce premier tome, soit on adhère
et comme insatiable, on veut en apprendre plus – la fin d'ailleurs
se finit dans de telle condition que l'on se retrouve obliger de
prendre le tome 2 pour en apprendre davantage ; OU au contraire, on n'aime
pas, on s’ennuie et l'on s'oblige à continuer en espérant
l'étincelle...Vous l'aurez compris, j'ai été dans le premier cas
et dès la fin de cette lecture, j'ai continué avec Romain, le tome
2. Ce tome, on le sait et celui qui va tout faire basculer, il va
permettre aux lecteurs d'avoir enfin la réponse ou du moins une
partie de celle-ci...
Bien que j'ai été contactée par l'auteure pour découvrir en service presse, cette saga, cet article n'a pas écrite sous la contrainte et tout ce que je note a été dit sincèrement. Si je ne l'avais pas aimé, je ne l'aurais pas caché !
© Melleaurel
Je n'ai pas pu me lancer dans le tome 2 à la fin du 1 car j'avais des lectures pour le boulot mais je ne vais pas traîner pour le lire car j'ai hâte de retrouver les personnages (même si Romain est sordide) et l'ambiance ! C'est un très beau billet :)
RépondreSupprimerMerci ! Oui comme je l'avais sous la main, je l'ai un peu continué comme si c'était le même livre ! ;)
SupprimerSaga familiale = lecture parfaite pour l'été :) Ton billet me donne énormément envie de découvrir cette auteure. Je pense que cette saga pourrait grandement me plaire. Merci pour la découverte et ce joli billet !
RépondreSupprimerDe rien ! Oui, tu as raison et les livres ne sont pas longs ! ;)
SupprimerAh oui 180 pages ça ne fait pas forcément beaucoup mais c'est cool que tu ais pu te lancer tout de suite dans le second pour avoir tes réponses
RépondreSupprimerSi je ne l'avais pas eu dans ma PAL, je l'aurai surement commandé dès la fin de ma lecture ;)
SupprimerJe me suis fait exactement la même réflexion sur la couverture! La photo est magnifique, pourquoi elle n'est pas plus grande?
RépondreSupprimerEt j'aime pas trop quand les résumés spoilent trop l'histoire.
J'ai hâte de découvrir ton ressenti sur le tome 2.
Merci ! Mon avis sur le tome 2 va arriver très bientôt ! ;)
SupprimerHummm... ça pourrait me plaire! :)
RépondreSupprimerMerci pour ta chronique!
De rien ! Il faut tenter pour savoir ;)
SupprimerLe sujet (les chaussures) m'intrigue, et j'aime les sagas qui tournent autour du savoir-faire des personnages. Je note ce titre. Je n'ai pas osé lire ton avis sur le tome 2, de peur de trop en apprendre :-).
RépondreSupprimerCe tome est une excellente entrée en matière et il est court donc il a tout pour séduire !
SupprimerJe vois cette saga partout et j'aimerais beaucoup la tenter :)
RépondreSupprimerTu as bien raison ! Une très belle découverte !
SupprimerTon article est le deuxième que je lis sur ce premier tome et je suis deplus en plus tentée, je dois bien l'avouer !
RépondreSupprimerOui, il y a de nombreux SP et je n'ai pas encore lu un avis négatif ! C'est bon signe !
SupprimerTrès intéressante découverte, une belle chronique qui donne envie et un roman court qui a l'air de se dévorer :) alors pourquoi pas? :)
RépondreSupprimerBonne prochaine lecture Bisous :)
Oui, c'est un des arguments pour craquer : peu de pages !
SupprimerJe ne connaissais pas, mais j'ai bien envie de découvrir des sagas familiales, alors je le note :)
RépondreSupprimerMerci pour ta chronique :)
De rien ! Bonne découverte alors ;)
SupprimerJ'aime beaucoup les sagas familiales, donc pourquoi pas ! En revanche, 180 pages pour un premier tome, c'est bien court ^^
RépondreSupprimerOui, c'est pourquoi que j'encourage de lire les deux premiers comme un ! ;)
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