DE : Margaret LEROY EDITION : Hyperion Books PAGES : 392 LANGUE : Anglaise (pas encore traduit) LIEUX : Île de Guernesey PERSONNAGES : Vivienne de la Mare, Gunther Lehmann... THEMES : Amour | Seconde Guerre Mondiale | Occupation | Quotidien |
RÉSUMÉ DE L’ÉDITION
As World War II draws closer and closer to Guernsey, Vivienne de la Mare knows that there will be sacrifices to be made. Not just for herself, but for her two young daughters and for her mother-in-law, for whom she cares while her husband is away fighting. What she does not expect is that she will fall in love with one of the enigmatic German soldiers who take up residence in the house next door to her home. As their relationship intensifies, so do the pressures on Vivienne. Food and resources grow scant, and the restrictions placed upon the residents of the island grow with each passing week. Though Vivienne knows the perils of her love affair with Gunther, she believes that she can keep their relationship and her family safe. But when she becomes aware of the full brutality of the Occupation, she must decide if she is willing to risk her personal happiness for the life of a stranger.
MON AVIS
L'histoire commence en 1940, les Allemands sont à Cherbourg. L'île de Guernesey est juste située entre la France et l'Angleterre. Les habitants de cette île n'ignorent pas que les Allemands convoitent cette île. De suite, le ton est donné. On ressent l'angoisse des habitants, on apprend que certains s'enfuient sur de vieux bateaux pour rejoindre leur patrie, l'Angleterre. On sait que les Allemands vont occuper cette île, mais quand ? Il y a une certaine tension, les insulaires répandent des rumeurs. Les actes de vandalismes se multiplient.
L'auteure en profite pour nous présenter, l’héroïne du roman, Vivienne de la Mare. Le lecteur apprend à la connaître au fur et à mesure, Margaret LEROY distille quelques bribes sur son passé - celui qui a commencé sur l'île. Vivienne est anglaise, elle a quitté l'Angleterre pour Eugène son mari. Alors, qu'Eugène est engagé dans l'armée anglaise, Vivienne élève ses deux filles, Blanche 14 ans et Millie 4 ans. Elle habite une petite maison avec sa belle-mère. Cette belle-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer ne lui facilite pas la vie. L'auteure brosse le portrait d'une femme mélancolique, qui n'est pas heureuse dans son ménage mais qui tient le coup pour ses deux filles. De temps en temps, l'auteure donne quelques informations sur son couple, assez pour nous faire une idée. Je me suis tout de suite attachée à ce personnage, j'ai aimé ses attentions envers ses filles. J'ai partagé avec elle, ses angoisses, ses doutes. On pourrait penser qu'elle n'a pas de caractère, pourtant, la psychologie du personnage est plus complexe. C'est un personnage réfléchi qui ne se précipite pas.
Les Allemands arrivent sur l'île. J'ai eu une montée d'angoisse, la manière dont l'auteure amène cette partie est remarquable, la scène était parfaite ! Margaret LEROY n'épargne rien sous l'occupation. Elle évoque les collaborateurs, le camps des travailleurs, la barbarie des nazis, les flirts entre les soldats et les jeunes filles de l'île, la peur de certains soldats de repartir au front mais aussi les résistants, les dénonciations, les corbeaux. Tout ce qui a pu se passer durant cette guerre est évoqué. Tous les habitants y sont impliqués à leur manière, en commençant par l'aîné Blanche qui est vendeuse, Johnnie, l'ami d'enfance de cette dernière, même les amis de la famille De la Mare ont eu un rôle.
Le simple fait d'accepter du chocolat par un allemand, suscite de nombreuses interrogations : Vont-ils le (personnage) prendre pour un collaborateur ? Doit-il l'accepter ? Comment cet Allemand a réussi à se le procurer ?
Tous ces aspects sont bien traités, il y a juste les détails qu'il faut. Le fait que cela se déroule sur une île augmente cette sensation de claustrophobie, les habitants ne peuvent pas y échapper. Ils doivent faire avec, quelque soit le prix que cela peut couter, ils n'ont aucune issue.
En revanche, le contre coup est qu'il y a trop de petites intrigues pour un roman qui ne compte que 400 pages et qui balaye 6 ans ! Le lecteur n'est pas totalement en haleine, chaque intrigue n'est pas poussée jusqu'au bout. Pourtant, le rythme ne s’essouffle pas, j'ai continué inlassablement à tourner les pages, prête à poursuivre cette histoire.
Durant l'occupation, on fait la connaissance de Gunther, celui qui va faire chavirer le cœur de Vivienne. C'est un personnage très mystérieux, on sait très peu de chose sur lui. On apprend qu'il est marié, qu'il a un seul fils de 17 ans qui est aussi au front. Il se sent chez lui sur l'île et non à Berlin avec sa femme.
Margaret LEROY à travers ce personnage, évoque ceux qui n'ont pas voulu cette guerre, qui la subissent.
Sa relation avec Vivienne ne m'a pas transcendé. J'ai regretté que l'auteure est perdu de vue cette romance, au point de la faire passer au second plan.
Il y a au final très peu de scènes. Il manque le piquant que le résumé laissait promettre. Ce côté "amour impossible" est un peu fade, j’espérai des moments vraiment palpitants (ce ne sont pas les idées qui manquaient...). Pourtant au début, ça avait bien commencé, Vivienne refoulait ses sentiments, le lecteur pouvait sentir l'électricité dans l'air mais tout s'est arrêté dès que les deux protagonistes ont ouvert leur cœur, l'histoire n'a plus trop évolué.
Néanmoins, ne pensez pas que je n'ai pas été touchée par cette histoire d'amour, au contraire ! D'une certaine manière, je l'ai trouvé attendrissante et j'ai été heureuse pour Vivienne. J'ai réalisé (à contrecoup) que l'auteure avait pris en compte la maturité des personnages : ils ont une famille, ils sont posés. Bien que cela ne soit pas le genre de romance que j'attendai, la fin du roman m'a vraiment émue et surtout, la dernière phrase qui a été un petit choc...
A côté, de cette ambiance et de cette romance, ce que j'ai vraiment apprécié dans The Soldier's Wife, c'est la description du lieu. Le fait que cela se déroule sur une île a surement accentué le côté "cocooning", folklorique. J'ai cru être transportée dans un lieu qui est un mélange entre les cottages anglais et les pleines écossaises (pour vous faire une idée). Ma curiosité a été piquée au vif.
Je suis tombée amoureuse de cette île alors que je n'ai jamais mis un pied dessus. Lorsque je lisais les descriptions, je me voyais bien avec une tasse de thé, en train d'écrire une histoire sur une machine à écrire et à entendre, le bruit de la bûche qui crépite dans la cheminée (et oui, quand je rêve je ne fais pas les choses à moitié...il y avait aussi Matt BOMER mais ça, c'est une autre histoire...).
The Soldier's Wife est une très belle histoire même s'il semble que l'histoire d'amour soit un prétexte pour évoquer le quotidien des habitants sous l'Occupation. Margaret LEROY a un style vraiment accrocheur, j'ai été conquise par sa plume et je suis curieuse de lire d'autres romans de cette auteure.
Pour ceux qui se poseraient la question, le niveau en anglais est vraiment abordable !
L'auteure en profite pour nous présenter, l’héroïne du roman, Vivienne de la Mare. Le lecteur apprend à la connaître au fur et à mesure, Margaret LEROY distille quelques bribes sur son passé - celui qui a commencé sur l'île. Vivienne est anglaise, elle a quitté l'Angleterre pour Eugène son mari. Alors, qu'Eugène est engagé dans l'armée anglaise, Vivienne élève ses deux filles, Blanche 14 ans et Millie 4 ans. Elle habite une petite maison avec sa belle-mère. Cette belle-mère atteinte de la maladie d’Alzheimer ne lui facilite pas la vie. L'auteure brosse le portrait d'une femme mélancolique, qui n'est pas heureuse dans son ménage mais qui tient le coup pour ses deux filles. De temps en temps, l'auteure donne quelques informations sur son couple, assez pour nous faire une idée. Je me suis tout de suite attachée à ce personnage, j'ai aimé ses attentions envers ses filles. J'ai partagé avec elle, ses angoisses, ses doutes. On pourrait penser qu'elle n'a pas de caractère, pourtant, la psychologie du personnage est plus complexe. C'est un personnage réfléchi qui ne se précipite pas.
Les Allemands arrivent sur l'île. J'ai eu une montée d'angoisse, la manière dont l'auteure amène cette partie est remarquable, la scène était parfaite ! Margaret LEROY n'épargne rien sous l'occupation. Elle évoque les collaborateurs, le camps des travailleurs, la barbarie des nazis, les flirts entre les soldats et les jeunes filles de l'île, la peur de certains soldats de repartir au front mais aussi les résistants, les dénonciations, les corbeaux. Tout ce qui a pu se passer durant cette guerre est évoqué. Tous les habitants y sont impliqués à leur manière, en commençant par l'aîné Blanche qui est vendeuse, Johnnie, l'ami d'enfance de cette dernière, même les amis de la famille De la Mare ont eu un rôle.
Le simple fait d'accepter du chocolat par un allemand, suscite de nombreuses interrogations : Vont-ils le (personnage) prendre pour un collaborateur ? Doit-il l'accepter ? Comment cet Allemand a réussi à se le procurer ?
Tous ces aspects sont bien traités, il y a juste les détails qu'il faut. Le fait que cela se déroule sur une île augmente cette sensation de claustrophobie, les habitants ne peuvent pas y échapper. Ils doivent faire avec, quelque soit le prix que cela peut couter, ils n'ont aucune issue.
En revanche, le contre coup est qu'il y a trop de petites intrigues pour un roman qui ne compte que 400 pages et qui balaye 6 ans ! Le lecteur n'est pas totalement en haleine, chaque intrigue n'est pas poussée jusqu'au bout. Pourtant, le rythme ne s’essouffle pas, j'ai continué inlassablement à tourner les pages, prête à poursuivre cette histoire.
Durant l'occupation, on fait la connaissance de Gunther, celui qui va faire chavirer le cœur de Vivienne. C'est un personnage très mystérieux, on sait très peu de chose sur lui. On apprend qu'il est marié, qu'il a un seul fils de 17 ans qui est aussi au front. Il se sent chez lui sur l'île et non à Berlin avec sa femme.
Margaret LEROY à travers ce personnage, évoque ceux qui n'ont pas voulu cette guerre, qui la subissent.
Sa relation avec Vivienne ne m'a pas transcendé. J'ai regretté que l'auteure est perdu de vue cette romance, au point de la faire passer au second plan.
Il y a au final très peu de scènes. Il manque le piquant que le résumé laissait promettre. Ce côté "amour impossible" est un peu fade, j’espérai des moments vraiment palpitants (ce ne sont pas les idées qui manquaient...). Pourtant au début, ça avait bien commencé, Vivienne refoulait ses sentiments, le lecteur pouvait sentir l'électricité dans l'air mais tout s'est arrêté dès que les deux protagonistes ont ouvert leur cœur, l'histoire n'a plus trop évolué.
Néanmoins, ne pensez pas que je n'ai pas été touchée par cette histoire d'amour, au contraire ! D'une certaine manière, je l'ai trouvé attendrissante et j'ai été heureuse pour Vivienne. J'ai réalisé (à contrecoup) que l'auteure avait pris en compte la maturité des personnages : ils ont une famille, ils sont posés. Bien que cela ne soit pas le genre de romance que j'attendai, la fin du roman m'a vraiment émue et surtout, la dernière phrase qui a été un petit choc...
A côté, de cette ambiance et de cette romance, ce que j'ai vraiment apprécié dans The Soldier's Wife, c'est la description du lieu. Le fait que cela se déroule sur une île a surement accentué le côté "cocooning", folklorique. J'ai cru être transportée dans un lieu qui est un mélange entre les cottages anglais et les pleines écossaises (pour vous faire une idée). Ma curiosité a été piquée au vif.
Je suis tombée amoureuse de cette île alors que je n'ai jamais mis un pied dessus. Lorsque je lisais les descriptions, je me voyais bien avec une tasse de thé, en train d'écrire une histoire sur une machine à écrire et à entendre, le bruit de la bûche qui crépite dans la cheminée (et oui, quand je rêve je ne fais pas les choses à moitié...il y avait aussi Matt BOMER mais ça, c'est une autre histoire...).
The Soldier's Wife est une très belle histoire même s'il semble que l'histoire d'amour soit un prétexte pour évoquer le quotidien des habitants sous l'Occupation. Margaret LEROY a un style vraiment accrocheur, j'ai été conquise par sa plume et je suis curieuse de lire d'autres romans de cette auteure.
Pour ceux qui se poseraient la question, le niveau en anglais est vraiment abordable !
© Melleaurel
Ouaiiis tu as aimé o/ Ca me motive à m'y mettre prochainement !
RépondreSupprimerJ'aime énormément les histoires qui se déroulent sur une île (Letters from Skye, Une vie entre deux océans, Shutter Island...) !
De quel film/série proviennent les deux gifs ? :)
Oui moi aussi ! Les deux gifs viennent du film Atonement ;)
RépondreSupprimerIl y en avait un troisième mais il ne rentrait pas sur la ligne ;)
Très belle chronique ! Ce n'est pas mon genre de lecture, mais tu sais donner envie de découvrir de nouvelles choses !
RépondreSupprimerJe passe mon tour, mais pourquoi pas à l'occasion. J'adore les gifs, ils sont trop beaux. Tu devrais une vie entre deux océans : TU VAS ADORER !
RépondreSupprimerEt voilà !! Maintenant il faut que je le trouve et que je le lise !! :D
RépondreSupprimerLe livre semble vraiment être très bien fait. Je ne connaissais pas mais j'ai lu beaucoup de livre du genre et c'était quelque chose que j'aimais beaucoup mais j'ai un peu laissé de coté j'avoue. Il faudrait que j'y revienne. En tout cas merci de la découverte.
RépondreSupprimerIl a l'air vraiment sympa !
RépondreSupprimerJ'ai très envie de le lire, c'est exactement le genre de lecture qui pourrait me plaire. Je pense qu'il ne va pas faire long feu dans ma wish list, merci pour la découverte !
RépondreSupprimer@salhuna : Ah ça me fait plaisir ! ;)
RépondreSupprimer@Tachas : Oui je sais, j'ai participé à un concours pour essayer de le gagner ;)
@Léa Touch Book : Rien que pour embellir sa bibliothèque ça vaut le coup ! ;)
@Melliane : Your welcome ;) Oui, j'adore ce genre aussi !
@Erika : Mais il l'est !
@Alodis : De rien !! Bonne prochaine lecture alors ;)
Tu me tentes :) j'ai de plus en plus envie de me plonger dans cette époque :)
RépondreSupprimerCette période est fascinante, je ne peux que t'encourager ! ;)
RépondreSupprimerJe trouve la couverture magnifique!
RépondreSupprimerOui, c'est vrai ! En général, je craque d'abord sur la couverture ;)
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout mais je pense vraiment que ce genre d'histoire me plairait! :)
RépondreSupprimerSi tu aimes les ambiances "années 40", c'est sur ;)
RépondreSupprimerEncore un livre que je note.. ;)
RépondreSupprimerMerci Melle !
Ahah ! Je suis contente ;)
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